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5 films pour se séparer de la St-Valentin
Crédit: Welcome to the Dollhouse
C'est déjà la St-Valentin, fête de l'amour, fête commerciale inventée (t'as pas encore vu Eternal Sunshine of the Spotless Mind? On en parle dans le film et ça marche avec notre thématique). Pour plusieurs, c'est le temps de s'arrêter pour se regarder dans les yeux et se dire « je t'aime » en caressant du revers de la main la joue de l'être aimé. Pour d'autres, c'est une journée comme les autres avec comme seul inconvénient de possibles reflux gastriques dus à une surprésence de romantisme éphémère dans l'air, qui peut parfois s'accompagner de saignements de nez. Afin de contrer ces possibles malaises, Nightlife.ca te propose une liste de 5 films qui rejettent le principe de l'amour romancé pour montrer un côté plus sombre de cette émotion rouge couleur passion.
 
* À noter que les classiques tels que (500) Days Of Summer, Blue Valentine, Antichrist ou encore Kill Bill vol. 1 et 2 ont été écartés de la sélection, parce que souvent déjà vus, mais restent fortement suggérés si pas encore vus.

1. Welcome To The Dollhouse 

Tout se passe dans la beautiful banlieue du New Jersey, dans la très gracieuse époque des années 90. Dawn Weiner, pré-adolescente avec tout le côté ingrat de l'âge qui vient avec, jette son dévolu sur Steve, le chanteur trop vieux du nouveau band rock mélo de son frère (Eric Mabius aka Daniel dans Ugly Betty). Elle tentera maladroitement d'effectuer des rapprochements dans le but de faire comprendre à son prince charmant que malgré son corps de jeune fille sous-développée, elle est prête à accomplir ce qu'une femme serait prête à lui offrir (on parle de cul). Au final, son beau restera indifférent à ses avances et Dawn brisera au passage le coeur d'un jeune bum fuyant son destin, la laissant seule avec son manque d'amour. Film réalisé par Todd Solondz (Happiness avec feu Philip Seymour Hoffman, Palindromes).

2. Freaks 

Le cirque et ses freak shows de l'époque réunissant tout ce que le monde pouvait avoir mis au monde de bizarre, difforme, différent. Dans ce monde de marginaux, une belle grande blonde tentera de s'immiscer dans le groupe afin de voler le coeur de l'homme-enfant au portefeuille bien rempli dans le seul but de partir en courant avec la richesse volée dans les bras de son amant au corps musclé. Sentiments trompés, séductrice empoisonnée, l'amour ici rend malade et blesse ceux qu'on a déjà aimés au détriment d'une beauté qui finit par être laide et vide de l'intérieur. Mention spéciale pour les apparitions de l'homme mi-homme, mi-femme (vous comprendrez en voyant le film).

3. L'Important C'est D'aimer
(ex aequo avec) Possession

Zulawski est passé maître dans l'art de torturer les couples en amour pour déchirer sauvagement ces êtres vulnérables que l'amour a tellement soûlés qu'ils ne finissent que par gerber un trop-plein jusqu'à se vider de tout. Dans Possession, c'est un amour hystérique qui devient horreur. Mark (Sam Neill aka le professeur Grant dans Jurassic Park) revient d'un voyage pour retrouver sa femme (Isabelle Adjani, hystérique) et son enfant. Il la soupçonne d'adultère. Ses soupçons le mèneront trop loin, jusqu'à un point de non-retour devant sa femme qui se donne à une sorte de créature divine née de déchets de marde pour mener le film vers une conclusion assez choc.

Avec L'important C'est D'aimer, c'est Romy Schneider (Sissi) dans la peau de Nadine, en star déchue qui se tourne vers le porno pour arrondir ses fins de mois afin que le couple qu'elle forme avec Jacques (Jacques Dutronc en weirdo) tienne le coup. Une rencontre avec un photographe amènera son lot de chaleurs érotiques et elle devra rester forte pour résister à la tentation. Nadine prendra le lead rôle dans une pièce qui devait relancer sa carrière. Échec critique. Tout le monde crie tout au long du film. Klaus Kinski se joint au groupe pour crier alors tout le monde crie encore plus fort dans une histoire de triangle amoureux destiné à frapper un mur.

4. Muriel's Wedding 
Exploration de la volonté absolue de se marier, le tout narré par des chansons d'Abba dans un film de P.J. Hogan (My Best Friend's Wedding). Muriel (Toni Collette, qui a pris plus de 45 livres pour le rôle) volera son père pour aller s'installer à Sydney avec son amie Rhonda (Rachel Griffiths, Brenda dans Six Feet Under) afin de trouver un homme à marier, l'amour étant ici un élément accessoire au mariage, pas vraiment nécessaire. Sa quête romantique sera menée à terme, Muriel se rendant vite compte que le mariage n'apporte rien de plus et qu'il vaut mieux profiter de ses amies plutôt que de vivre dans un conte de fées. 

5. Revolutionary Road
Kate et Leo de retour en couple après la tragédie du Titanic (au moins ils s'aimaient à l'époque et non, apparemment que même si Rose avait voulu laisser de la place à Jack sur la porte, rien n'aurait pu les sauver parce que les deux auraient péri tristement dans les eaux de Terre-Neuve). Nouvellement marié, le jeune couple se promet du bonheur et de ne pas sombrer dans une routine qui finirait par éteindre les feux de la passion. Une nouvelle vie à Paris annoncée, April (Kate Winslet) tombe enceinte, les plans changent. Frank (Leonardo DiCaprio) se retrouve pris dans son emploi et pendant qu'April rêve d'ailleurs, lui s'enchainera de plus en plus à son emploi, gravissant les échelons de la compagnie, ce qui au lieu d'amener confort et assurance au nid familial, alimentera les tensions pour pousser le couple jusqu'au précipice. Réalisé par Sam Mendes, le même réalisateur qui nous a livré le pas très gai American Beauty (une autre histoire de couple qui finit mal).  

Bonne St-Valentin!
 

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