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Victime de la porn: boobjob dans le front pour Noël

Je suis vraiment d’accord avec ces gens sages qui prétendent que s’accepter tel que l’on est, c’est la quête d’une vie. Mais s’accepter alors qu’on décrépit, ça rend ça tough en ostie.

Je me suis rasé la tête cette semaine parce que j’ai commencé à perdre quelques petits cheveux. Gros breakdown à la Britney Spears! Bon, ne me jugez pas. On a tous un fuck qu’à peu près personne d’autre ne remarque, mais qui nous fait freaker quand même. Moi, c’est celui-là.

J’ai l’impression que j’aurais pu avoir des grosses rides prononcées, les biceps lousse ou tout plein de poils pubiens blancs sans problème. Ça ne m’aurait rien foutu pantoute. Mais que la vie s’attaque lâchement à mes cheveux en grosse chienne sale alors que la mode est aux gros cheveux fournis, épais et foncés, c’est trop un coup bas (et une atteinte à ma virilité). Et rien pour aider, le temps de Noël est un genre de bilan obligé.

 – Où en suis-je?
 – Combien m’en viens vieux-je?
 – Le temps des hawt pitounes superficielles s’est-il révolue-je?

Si ça marchait aussi pour les gars, je pense que j’y aurais été pour la boobjob. Ma confiance est assez heurtée pour que mon cerveau m’en fasse passer une ridicule du genre. N’importe quoi pour changer le focus de place et me garantir un peu de sex-appeal quelque part. En attendant, j’ai fait l’option lâche : me raser ça pour que ça ne paraisse plus pour quelque temps. Mais je vais finir par reprendre mes esprits et tout laisser repousser. Comme Britney.

Ce n’est pas le look plus clairsemé qui me dérange tant que ça. C’est le symbole que ça a. Comme si j’avais un gros décompte dans le front qui m’indique à chaque miroir combien de temps il me reste. Pas le temps qui me reste à vivre. (Ça, on s’en fout.) Le temps qui me reste à posséder un sex-appeal décent.

The Final Countdown. Ti-li-li-li-li-li pis toute. 

Les pornstars vivent probablement ce processus-là au fast-forward. Quand tu commences ta carrière à 20 ans et que t’es taggée trop vieille à 23, ça doit te montrer assez vite combien la vie est une charogne.

Pour le peuple ordinaire, c’est un peu moins drastique. Personne n’a réellement besoin d’être top fourrable au goût de tous les pervs qui veulent se branler un jeudi soir frisquet. On a surtout besoin de plaire à cette prochaine personne qui va nous plaire. Juste avoir le stock nécessaire au bon moment pour vivre sa bonne dose d’agrément.  

Plus tes ressources en sex-appeal diminuent, plus t’espères une rencontre opportune avec un de ces êtres plus évolués pour qui c’est surtout une question de personnalité. Mais ça peut être du monde difficile à spotter. On dirait que chaque théorie est aussi défendable que ridicule.

– Est-ce que les moins jolis en demandent moins?
– Est-ce que quelqu’un avec une confiance plus basse est plus facile?
– Est-ce que les filles sont plus vertueuses dans leurs critères que les gars?
– Est-ce que c’est quelque chose qui vient avec la maturité?
– Est-ce que c’est une question d’ouverture d’esprit?

Who knows? Il reste que tout ça est chiant à vivre. Vraiment. Comme un bon coup de genou de GSP dans le scrotum. La vie est déjà assez chiante sans qu’elle commence à t’enlever des trucs à tout bout de champ. 

Quand ça arrive, c’est OK de prendre quelques veillées pour babouner.

Tant que ça ne t’arrête pas.

***

D’ailleurs, si par malheur, tu t’adonnes à être dans une crise des fêtes et que tu babounes, je te recommande vivement la super série télé Derek de Ricky Gervais. Quelques épisodes funny qui font un excellent pitch pour te démontrer combien c’est possible d’être affreusement laid et heureux. (Alors tout est possible pour le monde average.) Peut-être que ça demande d’être déficient mental comme prérequis, mais ça, on l’est tous déjà un peu par défaut, non?
 

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