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Chronique de fin de soirée: Ode à un lendemain de veille.

Vendredi soir, des amis distingués reçoivent d’autres distingués invités.
Certaines gens récitent de la poésie, pendant que je me noie dans le vin rouge.
 
Complètement scrap le samedi matin, j’écris ces lignes inspirées par les Poésies érotiques de Chevalier de Parny et la pièce Hold On To The Nights de Richard Marx.
 
Place à une poésie anacréontique digne de Fabienne Larouche.

Ode à un lendemain de veille.
 
Où suis-je? Où suis-je? Mais qui suis-je?
La bouche asséchée, la tête qui fige.
Dans mes draps, je transpire l’alcool.
Un lendemain de veille d’une autre soirée folle.
 
J’essaie de me souvenir, de me rappeler,
Qui ai-je pu entretenir, qui ai-je pu texter?
Angoissé, je consulte mon téléphone.
Soulagé, je n’ai tenté de rejoindre personne.
 
J’ai faim, très faim et le goût de vomir.
J’empeste de partout, bandé très dur.
Un doigt dans la gorge comme cure.
Un doigt dans le cul, pour se faire venir.
 
Du vin, du vin, des bulles.
Tituber tel un somnambule.
Cette journée va-t-elle commencer par finir?
Pourquoi ma soif devais-je tant assouvir?
 
L’ivresse me transperce,
Ma paresse est une forteresse.
De cette rousse, je n’ai pas le numéro.
Je tuerais pour un brunch du Vieux-Vélo.
 
Non, non, je ne bois plus.
Pour un mois, c’est la désintox.
Je ne consulte même pas mon inbox.
Je veux quitter cette vie superflue.
 
Endormi, toujours au lit,
Au beau milieu de l’après-midi.
Je reçois un message de Jeff Lee,
Qui m’indique que ce soir, c’est reparti.

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