Aller au contenu
La chimie électronique de Poliça nous transporte sur le nouvel album «Shulamith»
Crédit: ©Martin Colombet 2013

Canonisé « meilleur groupe jamais entendu » par Bon Iver à l'occasion de la sortie de Give You The Ghost (2012), Poliça continue, avec Shulamith, à déverser avec brio ses giclées d'électro-indie, nous fichant au passage une transe phénoménale. L'ensemble, coiffé par des beats empruntés au RnB, entre quelques râles fulgurants, est porté à bout de voix par (l'incroyable) Channy Leaneagh — sa voix gémissante, enrichie à l'autotune, est suspendue sur de petites floraisons de sonorités électroniques, distillées à contretemps, discrètement, à peine appuyées.

La formation originaire de Minneapolis innove très fort avec « Spilling Lines », coloré façon Crystal Castles, et perfectionne sa recette avec « Warrior Lord ». Nul doute, la chimie a bien précipité. Shulamith confirme : il y a, chez Poliça, une ravissante légèreté, à la fois grave et languissante, jusqu'au fond de ses synthétiseurs.

Plus de contenu