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«Québec Western»: le livre que tu dois lire avant d’aller au Festival de St-Tite
Crédit: Avec Québec Western, néophytes et initiés découvriront une foule d’informations et d’anecdotes sur la culture country, ses ramifications (cinéma, télévision, musique, littérature, mode, danse, rodéo) et son impact sur l’évolution du Québec et de l’Amérique.

Melissa Maya Falkenberg est un être unique. Pas parce que son nom hautement cinématographique sonne comme un mélange de comédie romantique sud-américaine et un western à la Clint Eastwood. Pas non plus parce que son expérience à la barre de l’émission Folk toi folk moi et son studio d’enregistrement (Studio Home Sweet Home) font d’elle une référence country western. Mais plutôt parce qu’elle peut parler du livre écrit avec Jacques Blondin et Marie-Hélène Lebeau-Taschereau en symbolisant parfaitement la culture du country : une simplicité désarmante, une vérité attendrissante et un charme qui ne finit plus de faire de nouveaux adeptes.

Ex-collaboratrice de NIGHTLIFE.CA, Melissa Maya vient de donner naissance à son premier livre, écrit à six mains, à coups de soirées, de congés de maternité et de travail acharné. En entrevue, on la sent fébrile et fière du travail accompli. Et pour cause. Avec Québec Western, néophytes et initiés découvriront une foule d’informations et d’anecdotes sur la culture country, ses ramifications (cinéma, télévision, musique, littérature, mode, danse, rodéo) et son impact sur l’évolution du Québec et de l’Amérique.

En plus des biographies pleines de détails inédits sur Buffalo Bill, Willy Lamothe, Marcel Martel, Paul Brunelle, Paul Daraîche et plusieurs autres, le livre magnifiquement illustré vous en apprendra sur le National Cowgirl Museum, le prix d’interprétation gagné par Willy Lamothe à Cannes, les phrases qu’empruntaient George Bush aux personnages interprétés par Clint Eastwood pour écrire ses discours, le parc d’attractions Dollywood de la plantureuse Dolly Parton, l’existence du western-swing, l’influence du Achy Breaky Dance – aujourd’hui à moitié reniée par Stef Carse – sur la danse country, l’étiquette sur un plancher de danse en ligne, l’acceptation des gais et lesbiennes dans la communauté, ainsi que des statistiques démontrant que le rodéo est le 7e sport professionnel comptant le plus d’amateurs au Canada et aux États-Unis.

NIGHTLIFE.CA: Est-ce que c’est rendu « IN » d’aimer le western-country?
Melissa Maya Falkenberg: Denis Champoux, qui a réalisé des milliers d’albums, a dit un jour : « Le country n’a jamais été à la mode et le sera toujours ». Ça représente parfaitement ce qu’il en est. Il y a toujours eu des vagues de popularité, alors il ne faut pas voir Montréal et les médias comme le centre du monde. Il y a 30 ans, quand on en parlait moins et que l’élite méprisait ça, les passionnés continuaient de rouler. À vrai dire, j’ai un peu de misère avec l’idée qu’il y ait un engouement actuellement, parce que le milieu country parallèle a toujours été tellement vivant!

Est-ce que le genre est perçu de la même façon partout?
Aux États-Unis, le country est une fierté, une célébration et une culture qu’on préserve. Au Québec, que ce soit par manque de connaissances ou de références, plusieurs personnes pensent automatiquement au cliché hyper typé, sans réaliser qu’ils capotent souvent sur le country sans le savoir. En fait, j’ai tendance à croire que la plupart des Québécois ont un cowboy qui sommeille en eux. Le country est présent dans plusieurs styles musicaux, les icônes western sont connues de la grande majorité et on a tous déjà joué aux cowboys quand on était petits. C’est une culture ancrée dans notre imaginaire collectif.


Image tirée de la websérie Folk toi folk moi

Vouliez-vous briser des préjugés en écrivant le livre?
D’une certaine façon, oui. Quand j’étudiais à l’Université Concordia, un prof extraordinaire nous présentait le country comme n’importe quel autre genre musical, et c’est ce que j’essaie de faire aujourd’hui. On doit en parler avec une réelle curiosité et aller au-delà de la surface. Il faut plus qu’une émission spéciale country où tout le monde porte un chapeau en feutre cheap et où l’animateur n’a jamais écouté de country. C’est important de présenter toutes les richesses du country.

Dans le livre, tous les intervenants parlent du country comme une culture de l’ordinaire, dans le sens noble du terme. Est-ce que tu sens ça encore aujourd’hui?
C’est ironique… La communauté country a souvent été victime de mépris et de snobisme, mais les gens sont tellement ouverts. Personne ne juge personne. Les vedettes se mêlent au monde et restent vraies. C’est pour ça que les gens les aiment autant. Des fois, ça fait du bien de juste se dire les vraies affaires sans filtre.

Québec Western – ville après ville
de Jacques Blondin, Melissa Maya Falkenberg et Marie-Hélène Lebeau-Taschereau (Éditions les Malins)
Maintenant en magasin

46e édition du Festival Western de Saint-Tite
Du 6 au 15 septembre

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