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Critique du film «jOBS»: portrait intime de l’homme derrière Apple qui permet à Ashton Kutcher de briller
Crédit: On ne se souviendra pas de jOBS pour la réalisation de Joshua Michael Stern, correcte, mais assez modeste. On se souviendra de jOBS pour la performance de Kutcher, et parce qu’on en aura appris un peu plus sur l’homme qu’était Steve Jobs.

Difficile de ne pas faire de comparaison avec The Social Network quand on voit jOBS, le film de Joshua Michael Stern qui s’intéresse à la vie de Steve Jobs, le cofondateur d’Apple, et qui met en vedette Ashton Kutcher.

Toutefois, ce serait comme comparer des pommes et des oranges, car Joshua Michael Stern (Neverwas, Swing Vote) n’est pas David Fincher! De plus, jOBS est un film indépendant qui a été réalisé avec un budget de 8 millions de dollars, alors que The Social Network en avait bénéficié de 40. Cela dit, jOBS a quelque chose de plus que le film retraçant la naissance de Facebook, et qui permet de nous captiver : un personnage principal riche, complexe; assez pour faire un bon drame biographique de deux heures.

Car il faut le dire, Steve Jobs était tout un personnage! Sans son entêtement, sans son esprit visionnaire, et sans ses réalisations révolutionnaires, Apple ne serait pas la compagnie qu’elle est aujourd’hui, et notre monde ne serait pas tout à fait le même. C’est là d’ailleurs la force de jOBS; l’interprétation toute en nuance d'Ashton Kutcher. Celui-ci emprunte la démarche et les mimiques de l’entrepreneur de génie, et nous fait vivre ses états d’âme avec une étonnante sensibilité.


Ses partenaires de jeu sont tous aussi remarquables. En tête de liste : Josh Gad, dans la peau de Steve Wozniak, l’autre fondateur d’Apple, et Dermot Mulroney, sous les traits de Mike Markkula, un des premiers investisseurs de la compagnie.

Le film de Joshua Michael Stern, scénarisé par Matt Whiteley, s’intéresse à la vie de Jobs de 1971, alors qu’il abandonne ses études universitaires, jusqu’en 2000, juste avant qu’il ne lance le iPod. S’il est intéressant de voir comment il a fabriqué ses premiers ordinateurs «personnels» dans le garage de ses parents avec Wozniak, et comment il avait de la difficulté avec les relations interpersonnelles, les scènes de divergences avec les membres du conseil d’administration d’Apple m’ont paru un peu trop nombreuses.

Finalement, on ne se souviendra pas de jOBS pour la réalisation de Stern, correcte, mais assez modeste. On se souviendra de jOBS pour la performance de Kutcher, et parce qu’on en aura appris un peu plus sur l’homme qu’était Steve Jobs.

Reste à savoir par contre si on se souviendra de jOBS après la sortie de l’autre film en cours de développement sur la vie du cofondateur d’Apple, avec la participation de Wozniak en tant que consultant, adapté de la biographie de Walter Isaacson, et écrit par Aaron Sorkin (The Social Network)…

jOBS | En salles le 16 août | jobsthefilm.com