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Victime de la porn: avant de te faire poser des boules
Crédit: Ce qui est triste, c’est quand les gens passent sous le bistouri pour de mauvaises raisons. Mais il y a plein de bonnes raisons pour se pimper la poitrine. (Et non, je ne parle pas de branlette espagnole ou de motorboating.)

Booster son sex-appeal pour 8000$, c’est quand même une option cool à avoir.

***

À mon dernier party Nightlife (celui où ma graphiste préférée s’est pétée la gueule pour cause de « trop saoule »), j’ai rencontré la plus belle fille du monde qui m’a félicité sur « ma chronique de smoked meat ». Pour les incultes qui ne connaissent pas encore toutes mes chroniques par cœur, la chronique de smoked meat, c’est celle où je m’indignais devant toutes ces jeunes femmes qui se font charcuter le vagin la VULVE.

Du coup, la plus belle fille du monde était certaine que je la suivrais dans sa montée de lait contre la chirurgie esthétique en général. Petite déception, puisque je ne suis pas contre la chirurgie esthétique pantoute. (Et petite ironie, puisque j’étais certain que la fille avait des faux seins.)

En fait, c’est un peu prétentieux de vouloir décider de ce que les autres devraient faire avec leur propre corps. Après tout, pas besoin d’avoir le YOLO accoté dans le fond pour catcher que dans 100 ans, plus personne ne voudra nous fourrer anyway. (Ou ceux qui le voudront seront crissement creepy.) Ce qui est triste, c’est quand les gens passent sous le bistouri pour de mauvaises raisons. Mais il y a plein de bonnes raisons pour se pimper la poitrine. (Et non, je ne parle pas de branlette espagnole ou de motorboating.)

Par exemple, si t’es une pornstar et que passer de « C naturel » à « DD spectaculaire » fait que ton salaire passe de 60 000$ à 200 000$ ou que ta carrière s’étire de 5-10 ans, ça devient rentable d’investir dans le silicone. 

En dehors de la porn, si une fille se sent plus féminine avec une silhouette plus curvy ou en remplissant mieux ses robes, pourquoi pas? On défend bien les courbes des gens qui bustent leur poids santé.

Mais bon, il n’y a pas que des bonnes raisons. Certains sont clairement victimes de la « pression des paires »! (Quel. Jeu de mots. Fabuleux.)

Au Brésil, avoir une shape de pornstar semble devenu la norme et c’est là-bas que le ratio de boobjob est le plus élevé. (Le Carrefour Laval arrive bon deuxième.) À l’inverse, lors de mon voyage à Paris, je ne pense pas avoir rencontré une seule Française avec des fausses boules. 

Petit indice à la chiquita indécise : si un déménagement arrive à reproduire le même impact que ta boobjob, t’investis peut-être à la mauvaise place. Et si ta boobjob n’est que la première étape dans ton plan un peu freak pour continuer d’avoir l’air de 20 ans jusqu’en 2070, est-ce que j’ai besoin de te préciser que t’as d’autres problèmes plus urgents à régler?

D’ailleurs, ce serait bon de se rappeler que le corps est loin d’être le seul facteur pour atteindre le summum de la fourrabilité. Il y a plein d’items dans la checklist qui nécessitent zéro scalpel.

Par exemple :

– aimer le sexe

– que le monde aime le sexe avec toi

– être sympathique avant et après le sexe

– travailler son gag-reflex

– se déhancher comme Shakira

(Cette liste peut être vraiment longue.)

Sérieusement, je n’ai pas encore remarqué de corrélation entre les plus belles filles que je me suis pognées et celles avec qui j’ai tripé le plus. Ça s’est joué sur d’autres facteurs. Et jamais tu n’entendras un homme crédible lors d’un documentaire témoigner sur un ton sérieux « Après quatre ans de vie commune, nous nous étions un peu lassés de fourrer ensemble, mais suite à la pose de totons de ma conjointe Nathalie, nous avons pu forniquer abondamment jusqu’à la soixante-dizaine avancée. »

Mais bon, ce n’est pas moi qui vais bitcher si tu bonifies le rack. En fait, si tu te fis au gars de Victime de la porn pour choisir la grosseur de ta prochaine paire de boules, ça risque de mal finir.

Tout ça pour dire qu’une boobjob en 2013, ce n’est plus vraiment un gros risque. En fait, ça s’en vient tranquillement assez banal.

Dans le pire des cas, tu subiras le même sort que tous ces gens qui ont opté pour un tattoo tribal. Le prix qu’ils ont à payer? Un peu de honte quand ils se dévêtissent, et beaucoup de temps à expliquer des trucs comme « Je te jure, dans le temps où moi je l’ai fait, c’était pas quétaine. »

Oui, oui. Ferme la lumière.

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