Critique du film «Main dans la main»: ludique et léger, à voir sans trop d’attentes

Après le succès de La guerre est déclarée, le troisième film de Valérie Donzelli était attendu. En France, le long métrage de la jeune réalisatrice n’a toutefois pas eu le succès escompté. Il est vrai que Main dans la main n’est pas un grand film. Mais tout de même, on sourit et on s’attendrit souvent pendant l’heure et vingt-cinq minutes que dure cette comédie romantique.

Cela est dû en grande partie au talent des acteurs qui composent la distribution. Il y a d’abord le mignon et charmant Jérémie Elkaïm qui campe Joachim, un miroitier de province. Il y a ensuite la grande Valérie Lemercier, qui se glisse dans la peau d’Hélène, directrice de la prestigieuse école de danse de l’Opéra de Paris. Autour d’eux évoluent la sympathique Béatrice de Staël, qui joue la meilleure amie dépendante d’Hélène, ainsi que la réalisatrice elle-même, qui interprète l’attachante sœur un brin incestueuse de Joachim.

La prémisse de Main dans la main, quant à elle, est un peu tirée par les cheveux. Lorsque Jérémie se rend à l’école de danse de l’Opéra de Paris où il doit changer les miroirs d’une salle de répétition, il fait la rencontre Hélène, et là, boom, grâce à un mystérieux phénomène, ils se trouvent liés, dans le sens littéral du terme. Si Hélène marche vers la gauche, Joachim est forcé de la suivre et si Joachim décide d’aller à droite, Hélène l’accompagne sans savoir pourquoi. Hélène et Joachim deviennent inséparables sans le vouloir, et doivent arrimer leurs deux univers complètement différents afin de réussir à avoir une vie à peu près normale.

Si cette idée de Valérie Donzelli (elle signe également le scénario) de métaphore du coup de foudre amoureux était à la base bien jolie, elle peine parfois à s’incarner complètement dans le film. Les deux acteurs principaux s’en sortent par ailleurs assez bien avec cette proposition ludique, mais en deuxième partie de parcours, elle s’essouffle un peu et le dénouement de l’histoire est un peu à l’eau de rose. Légère, ludique, il faut prendre Main dans la main pour ce qu’elle est: une comédie romantique française amusante et charmante. C’est tout!

Main dans la main
En salle dès vendredi