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Victime de la porn: libido moite

Auteur: Eric Chandonnet
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Victime de la porn: libido moite
Crédit: Je sais qu’une chronique de chaleur en milieu d’été, ce n’est pas ce qu’il y a de plus original, mais pas toujours besoin d’être supra original pour passer un bon moment. (La preuve: le doggy style.)

Non, mais quel été caniculaire du diable!

Bon, je sais qu’une chronique de chaleur en milieu d’été, ce n’est pas ce qu’il y a de plus original, mais pas toujours besoin d’être supra original pour passer un bon moment. (La preuve: le doggy style)

De toute façon, c’est difficile d’être original quand t’as le cerveau qui fermente et que chaque journée est une longue et pénible traversée du désert. Il faut dire que je suis probablement le dernier cave qui n’a pas encore la clim' dans son appart. (Si vous êtes une jolie fille de Greenpeace, remplacez le terme «cave» par «garçon écolo conscientisé sexy»)

Mais bon, l’avantage d’une traversée du désert, c’est qu’on y aperçoit des mirages de pitounes luisantes en short shorts. Je ne sais pas si c’est seulement moi qui suis victime de mes hallucinations, mais vous êtes particulièrement sexy cet été. Comme si la chaleur ne nous crinquait pas déjà assez la libido comme ça.

Ça donne vraiment envie de vrai sexe pour vrai. (Et je ne dis même pas ça parce que la porn en streaming fait surchauffer l’ordi.) La chaleur vient nous chercher dans notre côté animal primitif. Tout notre sang se tient stratégiquement bas. La tête étourdie, mais le sexe bien extraverti. T’as toujours un good-cock day quand il fait 1000 degrés.

Les douches froides peuvent aider à se calmer, ou tout accentuer. Les souvenirs et les images viennent à te popper dans la tête. Ces fameuses amourettes de douche avec le contraste entre l’eau glacée et les orifices bouillants. Il faut vivre ça au moins une fois par été.

Il n’y a que ça, des raisons de penser au sexe. La tension monte et monte… Jusqu’à l’orage. C’est vraiment la métaphore parfaite du sexe. La tension et la chaleur et la pression qui montent jusqu’à BANG: le déluge. Ça mouille de partout, le look prend le bord, et tout ce qui compte est de décharger tout ce qu’on accumulait depuis trop longtemps.

Tout le monde file guidoune lors des orages. Même les passants trempés sur la rue se font des sourires entre inconnus bien qu’ils soient parfaitement conscients que leurs vêtements sont moulants et transparents. Chacun étant à un clin d’œil de se spotter une ruelle pour régler ça. Sans compter les éclairs qui font les parfaits wingmen.

«Oh, j’ai peur, colle-moi.»

Riiiiight que t’as peur, bébé. (Clin d’œil, clin d’œil)

Bon, n’en parlez pas à la chick de Greenpeace, mais il y a quand même des moments où je me prostituerais pour un peu de clim. La libido a beau monter avec la chaleur, il y a tout de même une limite de degrés où même la libido se shut down. C’est juste trop. T’as envie que tout le monde décolle. Je dors tout seul ces temps-ci et je trouve quand même qu’on est trop. De toute façon, quand tu baises et que t’as du fondu de latex qui te coule le long de la cuisse, c’est qu’il commence à faire trop chaud.

Tu tombes dans ce mode zombie où ton cerveau ne sait plus faire qu’une chose: se diriger instinctivement vers la fraîcheur. La tête dans le congélateur, le scrotum dans le rack à glace ou simplement entrer dans un commerce quelconque.

Lorsqu’on entre dans une zone climatisée, c’est fascinant de remarquer toutes les fonctions de notre corps se réactiver graduellement. La libido latente est souvent la première lumière qui rallume sur le dash pour te rappeler qu’elle est encore dans le tapis. Petit frisson en bonus.

À défaut d’avoir la clim', ce serait bien d’avoir d’autres options. Quelque chose de réaliste. Par exemple, des chiquitas qui se relaieraient dans ma douche froide pour venir se coller tour à tour dans mon lit. Ce serait bien, ça. Une rotation saine. Et là j’entends les revendicatrices demander l’équivalent avec des hommes. Naaaah, désolé. Seins durs en érection VS pénis intériorisés bleus, ce n’est juste pas le même trip. Continuez à lécher des popsicles!

Mais bon, en attendant d’avoir des sexy relayeuses de fraîcheur à ma portée, baiser demeure encore à ce jour la meilleure façon de se déshydrater. Si t’as à hyperventiler ou à passer out, aussi bien de le faire en enchaînant quelques orgasmes. Quelques bons coups avant le coup de chaleur. Il y a des morts pires que ça.