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Sorties DVD de la semaine: James Franco en faux magicien et Montréal en terre d’accueil post-apocalyptique
Crédit: Parmi les sorties DVD cette semaine, le tiède projet de Sam Raimi, qui tenait à faire revivre le monde d'Oz avec son Oz the Great and Powerful; un genre de biopic qui donne faim avec Les saveurs du palais; et l'amour immodéré entre Julie et son mignon zombie dans Warm Bodies.

Parmi les sorties DVD cette semaine, le tiède projet de Sam Raimi, qui tenait à faire revivre le monde d'Oz avec son Oz the Great and Powerful; un genre de biopic qui donne faim avec Les saveurs du palais; et l'amour immodéré entre Julie et son mignon zombie dans Warm Bodies.  

Oz the Great and Powerful

Le magicien Oscar Diggs (un James Franco qui joue faux, à trop vouloir jouer le faux magicien) est téléporté dans le monde d'Oz par une tornade qui l'emporte avec sa montgolfière. À son arrivée, il croise Theodora (Mila Kunis), une sorcière qui ne sait pas trop encore où se ranger entre le bien et le mal. Tombée sous son charme, elle pétera un sacré plomb quand ce dernier la délaissera. Confronté à celle qui devait être la méchante sorcière, Glenda (charmante Michelle Williams), Oscar découvrira la vérité au fil des manipulations d'Evanora (Rachel Weisz), l'autre sorcière. Tous les éléments du Magicien d’Oz s’y trouvent. On reconnaît le palais d'Émeraude, le chemin de briques jaunes, le village des Munchkins… Le hic, c'est qu'à défaut d'avoir travaillé avec « du vrai » comme dans l'original, Sam Raimi (The Evil Dead, Spiderman) a surtout recours au green screen pour mettre en images le monde d'Oz, ce qui ne lui profite pas… Au final, les méchants singes volants sont vraiment plus cool dans le premier volet.

 

Les Saveurs du Palais

L'évolution de la nouvelle cuisinière désignée du président français entre les murs de l'Élysée. C'est la célébration de la cuisine française. Christian Vincent réalise une adaptation unique de la vie de Danièle Mazet-Delpeuch et signe le scénario avec l'aide d’Étienne Comar (qui a pour sa part perdu des plumes depuis Des hommes et des dieux). En parallèle, deux trames narratives nous sont présentées, chose qui n'était vraiment pas nécessaire. D’abord, celle de Hortense Laborie (Catherine Frot) qui travaille dans une cuisine isolée en Antarctique à préparer son dernier repas. Ensuite, celle du parcours de deux ans d’Hortense à l'Élysée. On nous parle constamment de bouffe, on la prépare et on la met en images de façon plutôt succulente. La réalisation est classique (genre, vieillot) mais Frot insuffle assez de vie dans son personnage pour nous donner envie de la suivre dans ses dilemmes gourmands. La finale, par contre, donne un peu la nausée : une sorte de pièce de théâtre montée pour reconstituer la vie d'Hortense avec un humour burlesque qui déclenche autant d’émotions qu'une réunion sur scène entre Johanne Blouin et Élizabeth Blouin-Brathwaite…

 

Warm Bodies

Autre film post-apocalypse où l'espèce humaine en arrache après qu'un virus x ait transformé trop de gens en zombies. La différence ici, c'est qu'on met de côté la lutte entre les humains et les monstres pour se concentrer sur le parcours du jeune R (Nicholas Hoult), zombie hors du commun qui tente de faire renaître des émotions qui sommeillent en lui. R sera bouleversé par sa rencontre avec Julie (Teresa Palmer), qui aurait dû donner lieu à un festin de chair humaine, mais qui se transforme plutôt en coup de foudre (émotion qu'il aura de la difficulté à assimiler). L'épargnant du massacre, il la protégera sous son toit de vieil avion abandonné. Ils se découvriront et apprendront à s'apprécier malgré leurs différences (lire : le message du film). Mais après que R ait révélé à Julie qu'il a bouffé la cervelle de son feu petit ami Perry (Dave Franco), l’inconsolable retournera dans les bras de son père (John Malkovich) et du monde des vivants. Mais R tentera, sans surprise, de la reconquérir. Jonathan Levine (50/50) adapte le roman d'Isaac Marion et le résultat n’est vraiment pas si mal pour une comédie romantique aux accents d'horreur. La bande sonore est solide (on passe de Bob Dylan à M83, à Cat Power, à Guns N' Roses…) même si parfois, c’est un peu exagéré. Et surprise, c'est tourné à Montréal, avec énormément de plans de notre métropole après la fin du monde! Paraît que le stade serait encore là après l'apocalypse…

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