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Le meilleur et le pire de Parc-Extension
Crédit: Pour beaucoup de Montréalais, le quartier Parc-Extension se limite à deux choses: un gros Loblaws et un côté sombre qu’on évite dans notre promenade d’après-midi au parc Jarry. C’est pourtant un lieu culturellement riche où chaque coin de rue dépeint un bout du monde différent. Aperçu du meilleur comme du pire de ce quartier très/trop dense.

Après Côte-des-Neiges et Ahuntsic, notre chroniqueur s'attaque à Parc-Extension.

Pour beaucoup de Montréalais, ce quartier se limite à deux choses: un gros Loblaws et un côté sombre qu’on évite dans notre promenade d’après-midi au parc Jarry. C’est pourtant un lieu culturellement riche où chaque coin de rue dépeint un bout du monde différent. Aperçu du meilleur comme du pire de ce quartier très/trop dense. 

Le meilleur

Afroditi | 756, rue Saint-Roch

Charmante et princière, cette pâtisserie grecque possède de beaux vitraux lumineux au plafond et une sélection absolument démesurée de biscuits, viennoiseries, baklavas, kataifis… C’est également l'une des seules places que je connaisse dont la spécialité est le gâteau de première communion!

Photo par Ernest/Olivier Boisvert-Magnen
 

Punjab Palace | 920, rue Jean-Talon Ouest

Au coin d’Acadie et Jean-Talon, on assiste à la compétition la plus féroce de restauration indienne à Montréal. Du lot, le Punjab Palace s’impose comme le choix classique avec son délicieux thali à 6$ sur l’heure du midi. C’est également le premier restaurant indien à avoir ouvert ses portes à Montréal, dans les années 1970, selon ce que nous a dit le serveur/caissier qui ne parle pas français…

Photo par Ernest/Olivier Boisvert-Magnen
 

Marven’s | 880, avenue Ball

Oubliez le Vieux Duluth et tentez une vraie expérience culinaire grecque chez Marven’s. Évidemment, les portions sont ÉNORMES, mais les prix sont – somme toute – modiques. «Pour 12 piasses, t’as un grosse salade, un grosse frite pis deux browchettes», fait valoir Conrad, un client régulier anglophone qui est ami avec tout le staff.

Photo par Ernest/Olivier Boisvert-Magnen
 

Pam Pam | 491, rue Jean-Talon Ouest

Le bar Pam Pam est le lieu idéal pour rencontrer le gratin de l’alcoolisme et du gambling de Parc-X. Au menu: pichet pas cher, jukebox qui joue fort, sonnette à l’entrée, air climatisé et bienvenue aux dames.

Photo par Ernest/Olivier Boisvert-Magnen

PS: Cet endroit pourrait aisément entrer dans la section «Les pires».

Mentions honorables:
Rupmela – boutique très coquette de vêtements indiens et club vidéo bollywood bien garni. (522, avenue Ogilvy)
Salateen – «le sandwich au poulet sur pain naan est très flavor, très kinky» selon Ernest, photographe et habitué de la place. (670, rue Jean-Talon Ouest)
Sana – bon restaurant pakistanais très cheap. (655, rue Jarry Ouest)

 

Le pire

Bijouterie Prince

Il y a 3-4 mois, un hold-up a eu lieu là-bas. Les employés ont décidé de ne pas se laisser faire, pis une grosse bagarre sanglante a éclaté entre eux pis les voleurs qui se sont finalement sauvés. Après ça, les chars de police ont débarqué avec un hélicoptère qui spinait ses hélices dans les airs. La morale de ça: tenez-vous loin de la Bijouterie Prince.

Photo par Ernest/Olivier Boisvert-Magnen
 
Joe Fresh

Cette ancienne gare Canadian Pacific est somptueuse. Elle aurait pu être reconvertie en musée, en temple, en bibliothèque, en bistro jazz-tapas (au pire). MAIS NON, elle est tristement devenue un magasin Joe Fresh… Je m’adresse aux propriétaires de la compagnie: contentez-vous de la rangée 9 du Loblaws, merci.

Photo par Ernest/Olivier Boisvert-Magnen
 

Marché Jeeveni

En termes de marchés douteux, Parc-X ne laisse pas sa place. Sur ce lot, le Jeeveni règne avec ses effluves nauséabonds, ses étagères poussiéreuses et ses rangées trop étroites.

Photo par Ernest/Olivier Boisvert-Magnen
 
Le mur de la honte

Le contraste social est frappant sur le boulevard de l’Acadie, entre Jean-Talon et la 40. D’un côté du boulevard on est à Parc-X, l’un des quartiers les plus défavorisés du Canada. De l’autre on est à Ville Mont-Royal, l’un des coins les plus riches, autoproclamé «cité modèle.» Pour éviter de se mêler à leurs voisins, les habitants de la cité ont érigé une clôture symbolique. Même si on lui ajoute de la verdure, cette barrière surnommé «le mur de la honte» est un véritable déshonneur pour Montréal.

Photo par Ernest/Olivier Boisvert-Magnen
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