Kit de survie: si on t’invite à regarder une game des séries

Vous êtes là, chaque printemps, à regarder un septième match de demi-finales sans trop en comprendre l’enjeu. On vous voit, au bout de la table ou du divan, sortir votre cellulaire aux dix minutes pour jouer à Fruit Ninja. Il est temps de changer cette habitude et de faire semblant, comme tout le monde, d’aimer le hockey en période de séries. Ces cinq conseils vous aideront dans votre cheminement.

# 1: Ne pas toujours triper sur le même joueur

Crédits : Société Radio-Canada

Chercher excessivement un joueur sur la glace et redemander 20 fois dans la soirée le numéro de son chandail ne témoigne en rien de votre intérêt pour le hockey. Ceci est encore plus vrai si ledit joueur est allé à Tout le monde en parle et qu’il sort avec une ancienne d’Occupation Double qui anime à V.

Au pire, si vous feelez vraiment groupie, oubliez Brandon Prust et prenez un délaissé comme le radieux Colby Armstrong.

Crédits : 25stanley.com

Crédits : Lapresse.ca

À la manière de Paul Houde, ayez l’air d’un connaisseur de hockey en tapant sur les nerfs de tout le monde. Alternez entre les statistiques suivantes, à raison d’une par match :

– À sa première participation en séries, Mario Lemieux a marqué cinq buts et récolté trois passes en une seule partie contre les Flyers en 1989.
– Avec une récolte de cinq buts face aux Leafs en 1944, Maurice Richard a remporté, à lui seul, les trois étoiles du match.
– Le gardien Jean-Sébastien Giguère est le 5e joueur (et dernier à ce jour) à avoir remporté le titre du meilleur joueur des séries en faisant partie d’une équipe perdante, soit les Mighty Ducks d’Anaheim en 2003.
– Dans la saison 2004-2005 marquée par le lock-out, l’illustre Donald Brashear a gagné la Coupe Futura de la Ligue nord-américaine de hockey avec une valeureuse équipe: le Radio X de Québec. Comme d’habitude, il en a profité pour péter des gueules.

# 3: Éviter de changer de poste durant les pauses

Crédits : Lapresse.ca

Ça peut être tentant, surtout lors des intermissions, de se perdre dans l’univers palpitant du câble, entre les reprises de Rock et Rolland, un spécial latino avec Stefie Shock à Belle et Bum ou un vieux gala Juste pour rire à Canal D avec Gary Kurtz.

Le gros problème là-dedans: commencer à triper solide sur un numéro de Gary Kurtz et perdre des secondes, voire des MINUTES, de la game. Ne prenez pas de chance et endurez la face orange à Alain Crête.

Crédits : rds.ca

# 4: Acheter / commander une grosse batch d’ailes de poulet

Crédits : chefbritta.blogspot.com

Oubliez les croquettes, les samoussas et les barres Nutri-Grain. Pour une game de séries réussie, ce sont les ailes de poulet qui règnent. Gardez également en tête que la quantité d’ailes surpasse toujours la qualité de la viande, de là l’importance d’aller passer au moins un après-midi à se perdre dans les rangées d’un Costco d’ici le début des éliminatoires.

Crédits : philipps.blogs.com

# 5: S’abstenir de porter un chandail de hockey rose

Crédits : icejerseys.com

Le marketing des Canadiens a pris une envolée considérable depuis 10 ans. Je me rappelle qu’au temps de mon école primaire, c’était pas mal loser d’avoir un chandail des Habs. Ce qu’il y avait de cool par contre, c’est qu’il n’y avait pas de CHANDAILS DE HOCKEY ROSES. Reste que si t’as pas de bras pis de face et que t’as déjà enfilé le chandail, tu peux le garder pour cette fois-ci.

Bonnes séries pis GROS shout out encore une fois à Gary Kurtz.

Crédits : lesamantsdelascene.com

Le bonus: si tu ne connais pas trop le hockey, évite SURTOUT de te prononcer sur qui vient de remporter la mise au jeu!