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Victime de la porn: en pleine léthargie
Crédit: Je ne sais pas si une léthargie de solitaire, c’est considéré comme une panne. En couple, tu dirais «j’ai une panne, bébé.» Tu ne peux pas sortir un truc comme «bébé, je suis en panne, mais seulement en panne de toi.» Pas si tu veux que ton couple survive, en tous cas.

Avez-vous déjà eu l’impression d’avoir fait le tour d’Internet? Au niveau de la porn, je parle. Ça fait maintenant TROIS JOURS que rien n’est vraiment venu me chercher dans le bas du ventre. Je vois trop de beau monde se fourrer sans avoir de fun. Les dernières scènes de mes pornstars fétiches sont redondantes. On abuse sérieusement des parodies pornographiques sur les films de superhéros.

Il a beau crier «HULK SMASH!» en fourrant, un douchebag beurré en vert qui déteint sur une pitoune mal à l’aise, ça n’excite personne.

Et les sites de streaming n’aident pas avec leurs suggestions poches.

«Vous avez écouté le film ‘Fille black qui se fait pénétrer par un homme’ donc sûrement que vous apprécierez tous ces films où l’on pénètre des hommes.»

Hey, merci, cher algorithme de marde!

Fouiller dans la mer de mauvaise porn pour en trouver de la bonne a toujours fait partie du processus masturbatoire, c’est juste que le ratio semble pire ces temps-ci. C’est peut-être synchro avec Hollywood. Mauvaise passe pour les films au grand écran, mauvaise passe pour les films à gros totons. Sûrement qu’il me faut juste une télé 3D!

En attendant, quand t’es pogné pour retourner dans ta porn de 2009 sur ton ancien disque dur tout poussiéreux, tu ne te sens pas super gagnant. Il y a déjà quelque chose de triste à se taponner tout seul, se taponner tout seul sur un vieux truc, ça ressemble trop à quand tu te pognes quelqu’un de limite.

Mais au moins, tu vis ça tout seul.

D'ailleurs, je ne sais pas si une léthargie de solitaire, c’est considéré comme une panne. En couple, tu dirais «jai une panne, bébé.» Tu ne peux pas sortir un truc comme «bébé, je suis en panne, mais seulement en panne de toi.» Pas si tu veux que ton couple survive, en tout cas.

Tout seul, t’as moins de remords à gérer. Les pornstars ne se vexent pas. Tu fais juste te demander ce qui a pu déclencher tout ça. Pourtant, mon inconscient se gâte en me bombardant de rêves cochons. Je pourrais écrire huit trilogies de Fifthy Shades of Grey (en moins matante) avec le contenu des rêves de mes dernières nuits.

Peut-être que c’est une façon subtile de me faire comprendre que je suis dû pour la vraie affaire. Mon horloge biologique de fourreux qui me poke pour me faire comprendre que la masturbation et la porn, ça a fait son temps. Que ça ne remplace pas une vie sexuelle qui a du bon sang. 

Corps tanné: «HEY! On le sait que c’est juste ta main, dumbass!»

(Mon corps me parle vraiment sur un ton chiant.)

En fait, c’est sûrement ça. Ça n’a rien à voir avec le cinéma ou la porn. C’est juste un petit signal pour dire que le printemps est arrivé. Et au printemps, de la porn, il s’en promène partout en short shorts. Moins d’ordi, plus de terrasse. Ce n’est en rien une garantie qui t’assure de scorer et d’avoir une vie sexuelle épanouie, mais au moins, ça redevient dans le domaine du possible.

Et comme disait mon chummey Rimby:

«C'est justement la possibilité de réaliser un rêve qui rend la vie intéressante.» – Arthur Rimbaud

Bon vieux Rimby…

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