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Victime de la porn: la gestion des «hmm»
Crédit: Tous les experts vous diront qu’il est important d’avoir une bonne communication entre lovers. C’est vrai, mais ça ne veut pas dire qu’il faut commencer à faire le cave et se mettre à PARLER. Parler durant le sexe, c’est pour les jeux de rôle ou pour dire des saloperies, pas pour les conseils, directives ou autres commentaires qui vont tout saboter.

Tous les experts vous diront qu’il est important d’avoir une bonne communication entre lovers. C’est vrai, mais ça ne veut pas dire qu’il faut commencer à faire le cave et se mettre à PARLER. Parler durant le sexe, c’est pour les jeux de rôle ou dire des saloperies, pas pour les conseils, directives ou autres commentaires qui vont tout saboter.

À moins d’avoir une complicité à toute épreuve, parler augmente considérablement le potentiel de foirade. Il faut utiliser les bons mots, avoir le bon ton, une tonne et demi de tact et livrer tout ça de manière parfaite dans un moment où, avouons-le, on est loin d’être à notre meilleur côté concentration.

Tu peux faire le test à la maison.
1. Zigne quelque chose (ou un partenaire averti) jusqu’au moment où t’es essoufflé et sur le bord de l’orgasme.
2. Arrête tout ça brusquement.
3. Dis de façon diplomate: «Hey bébé, pourrais-tu juste arrêter de faire cette face-là, stp?»

Aucune chance que ça se passe bien. Ça ne se dit pas. D’où ma chronique d’onomatopée sur les «hmm»! (T’sais, le fameux son que tu fais avec ta bouche et qui peut vouloir dire absolument n’importe quoi!) Ça peut aller de «hm» à «hmmmmmmmm».
(Je vais slaquer les guillemets)

 – Hmm = c’est un bon Big Mac.
 – Hmm = pas certain.
 – Hm-hm = fais pas ça.
 – Hmmmmm = ton cue si tu veux pas tout recevoir dans la bouche.

Il y a plein de hmm! (Je vous en ferai une playlist). Et c’est pratique parce qu’il y a plein de trucs qui peuvent sonner weird durant le sexe si on les verbalise.

 – «Chéri, french-moi avec un tout petit peu plus de langue, stp.»
 – «J’aime ça quand tu suces mon pénis, Julie.»
 – «Est-ce que ce serait possible pour toi de me baiser molo au début, mais d’augmenter graduellement la cadence?»

Rien dans cette liste n’est nécessairement catastrophique, mais la plupart du temps, c’est au moins un peu turn-off. Et étant donné qu’on marche déjà sur des œufs fêlés, aussi bien jouer safe. Les hmm, c’est l’entre-deux parfait entre ne rien dire et en dire trop. Juste dans le sexe oral, il y a des hmm pour tout:

 – Hmm – je vois bien que tu fais des efforts, mais je ne sens rien du tout.
 – Hmm – t’es en train de me déchirer le prépuce.
 – Hmm – retiens le move que t’es en train de faire là parce que c’est le meilleur feeling du monde!

Cette semaine, je suis tombé sur une fille qui se vantait de faire des faux hmm d’encouragement au gars qui la cunnilinguait alors qu’elle trouvait ça bof. Quel geste digne du diable!

Le hmm est une virulente technique de renforcement. Oui, tu peux en mettre un peu plus pour gonfler l’égo de l’autre, mais en émettre au mauvais moment, c’est MAL! Tu peux envoyer le pauvre gars sur une fausse piste dont il ne reviendra possiblement jamais! 

Il y a un dicton pour ça: si tu triches tes hmm, tu vas te ramasser mal baisé, pis tu vas le mériter.

Mais bien utilisés, les hmm permettent de presque tout régler de façon cochonne et diplomatique. PRESQUE. Parce qu’il y a quand même une limite. Si vous êtes rendus à vous chicaner à coups de hmm, c’est peut-être mieux d’arrêter tout ça et vous engueuler comme du monde avec des vrais mots.

De toute façon, vous pourrez ensuite vous reprendre avec du make-up sex.

(Et cette fois-là, de grâce, fermez-la!)

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