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Le groupe britannique Alt-J, de retour à Montréal lundi, nous dit ce que le succès a changé pour lui
Crédit: Le quatuor a remporté le prestigieux prix Mercury 2012 pour son album An Awesome Wave.

C’est alors qu’il était en pleine tournée américaine, quelque part vers Atlanta, que j’ai eu Thom Green au téléphone. Non, pas ce Tom Green-là. Le batteur d'Alt-J. Et ça prend un H. Attention.

C’est avec plaisir qu’il se rappelle que le groupe était en concert au Petit Campus(!) le jour où l’album, An Awesome Wave, est officiellement sorti de ce côté-ci de l’Atlantique. « Nous avons été pas mal surpris du succès qui est venu avec l’album et de l’ampleur que tout ça a pris. On faisait déjà des tournées un peu partout, et on voyait qu’on avait un bon buzz au Royaume-Uni, mais ça nous a vraiment pris par surprise de voir que les gens embarquaient autant en Amérique », nous confie-t-il.

Et qu’est-ce que ce succès outre-Atlantique change concrètement, pour Alt-J? « ça nous donne juste une opportunité de donner un meilleur show, d’avoir plus d’éclairage et d’avoir une mise en scène qui se tient, plutôt que d’arriver juste avec notre stock tout court. On n’a pas nécessairement changé le spectacle, mais c’est clair que des fois, on se permet de se gâter un peu plus – avec des jams ou des solos un peu plus longs dans certains morceaux, parce qu’on sait que les gens connaissent déjà les pièces. Mais la structure reste pas mal la même. »

Qu’en est-il des quelques grands festivals où Alt-J a été à l’affiche? « C’est vraiment une ambiance spéciale, quand on joue à T In The Park ou quand on se donne en show 10 jours à la O2 Arena. Des grands concerts comme ça, c’est complètement autre chose! »

Le groupe travaille présentement sur une trame sonore pour le film Leave to Remain, du réalisateur Toby Jones. Comment cette collaboration est-elle arrivée? « Toby aimait ce qu’on faisait et a décidé de nous demander de composer la trame sonore, tout simplement. Nous, on a accepté parce qu’on trouvait que c’était un défi intéressant au niveau musical. Parce que normalement, c’est toujours Joe [Newman, chanteur et guitariste] qui compose et qui nous arrive avec une maquette. On compose par-dessus ce qu’il nous propose. Pour cette trame sonore là, c’est différent, car on doit se baser sur les images, sur l’histoire et sur l’atmosphère que Toby veut avoir – c’est une autre sorte d’inspiration, et une toute autre manière de travailler. Mais c’est super stimulant! »

Et une fois que Leave to Remain sera sorti? «C’est évident qu’on va prendre une petite pause. Nous sommes en tournée pratiquement sans arrêt depuis des mois maintenant, alors on va prendre une “pause de band” quelques semaines cet automne, pour décrocher. Probablement que Joe va nous arriver avec d’autres pièces qu’il aura écrites à ce moment-là – il en a déjà quelques-unes qu’on essaie pendant les soundchecks et dans les coulisses pour s’amuser, alors ça m’étonnerait pas mal que ça arrête là. Donc, probablement de l’écriture et de l’enregistrement cet hiver, mais rien n’est encore fixé. On se garde toute la latitude possible pour faire ce qu’on a besoin de faire en tant que groupe. »

Alt-J
25 mars | Théâtre Corona
2490, Notre-Dame O.
avec Hundred Waters
altjband.com

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