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Le duo Buke and Gase revient présenter son indie-rock patenté à Montréal
Crédit: Le tandem new-yorkais, qui joue sur des instruments inventés vient tout juste de lancer son deuxième album, General Dome.

Oui, leur rock est échancré, bricolé. Il y a des bouts qui dépassent. Après tout, la chanteuse Arone Dyer et son comparse, Aron Sanchez, jouent sur des instruments inventés, fabriqués de toutes pièces.

Elle joue du «buke», un ukulélé électrique passé dans une moulinette d'effets sonores, ainsi que du «toe-bourine», un tambourin actionné par les pieds.

Lui manie le «gass», un hybride entre une guitare et une basse (donc, on prononce «bêsse», et c'est pourquoi le duo a changé son nom équivoque original de «Buke and Gass» pour Buke and Gase), ainsi que d'une grosse caisse elle aussi opérée par le pied. Forcément, on n'est pas dans la précision rock usuelle.

Mais ces compositions élaborées et ce chant soigné ne trompent pas: Dyer et Sanchez sont des instrumentistes chevronnées, techniques, mêmes, et pas seulement des patenteux.

Leurs morceaux sont ponctués de riffs acrobatiques et de détours astucieux que ne renierait pas Frank Zappa. Et quand Dyer se fait pop, elle n'est pas sans évoquer une version geek de Madonna.

Buke and Gase, le groupe, est donc à l'image du buke et du gass, les instruments: un hybride.

Remarqué d'abord en live en raison de son outillage, le duo a été recruté par le label Brassland des frères Aaron et Bryce Dessner (The National) à temps pour lancer Riposte (2010), son premier album.

On l'a revu tout récemment, soit lors de la dernière édition du festival Pop Montréal. Il avait alors joué plusieurs nouvelles chansons. Celles-ci figurent maintenant sur General Dome, un tout nouveau chapitre sorti le 29 janvier.

Buke and Gase
4 février | Il Motore
179, Jean-Talon O.
avec Ahleuchatistas et Isle of Pine
bukeandgase.com