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L’ex-chanteur du groupe Girls, Christopher Owens, vient faire entendre son matériel solo à Montréal
Crédit: Lysandre, le premier album solo du plus britannique des chanteurs américains, est le dernier épisode d'une trajectoire pour le moins inhabituelle.

Christopher Owens pourrait bien faire l'objet d'un film. Sa vie comme son parcours artistique ont été ponctués d'histoires romanesques, de détours inattendus. Et si sa musique comme telle n'a rien de mémorable, elle témoigne d'un abandon et d'une liberté à la hauteur de ses aventures.

Son départ soudain et médiatisé du groupe Girls, qu'il dirigeait depuis 2007, n'est qu'un rebondissement parmi tant d'autres. S'il est courant pour un chanteur de délaisser le groupe qui l'a lancé pour faire cavalier seul, Owens a joué le coup bizarrement en procédant alors que Girls était en pleine lancée, un an seulement après la sortie du prisé Father, Son, Holy Ghost.

Né en Floride de parents membres d'un culte religieux, élevé en Asie, puis en Europe de l'est, le musicien semble avoir pris l'habitude de vivre spontanément. Ayant fait ses premières armes comme musicien dans la rue avec la secte de ses parents, il s'exile au Texas à l'adolescence et rejoint un groupe de punk hardcore. Plus tard, il migre vers la Californie, devient l'assistant personnel d'un riche magnat du pétrole et s'initie à la peinture. Il rejoint ensuite le groupe Holy Shit!, dont fait partie Ariel Pink. C'est ainsi qu'il rencontre JR White, son partenaire au sein de Girls.

Plus récemment, son joli minois lui a valu d'être choisi pour représenter la collection printemps-été 2013 de la maison Saint-Laurent Paris.

On pouvait le sentir avec Girls: Owens n'a que peu à battre de l'indie-rock. Son cœur est du côté du britpop plus fleuri de Belle and Sebastian, de la pop classique de Bowie ou de Nico. En ce sens, son choix de poursuivre en solo tient la route.

Paru cette semaine, Lysandre risque de faire couler de l'encre. Inspiré de la tumultueuse première tournée européenne de Girls, en 2008, l'opus raconte notamment une idylle amoureuse que l'artiste a vécue avec une jeune Française.

Owens y rompt avec le son rock de Girls et bifurque vers les tons plus folk et les structures de chansons plus baroques. Les amateurs de pop atypique, du type Father John Misty ou Lightspeed Champion, risquent d'y trouver leur compte.

Pour sa présente tournée, il est entouré de sept musiciens.

Christopher Owens
19 janvier | Cabaret du Mile-End
5240, Parc
avec Gentleman Reg
christopherowensonline.com/

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