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Le Détesteur: pas de fin du monde, mais des changements à venir
Crédit: ...«Si ça arrive, ça arrive!», fait soudainement moins de sens, parce qu'on ne va pas nécessairement mourir, pis on devra s'adapter au plus grand choc que l'humain n'a encore jamais connu...

Va falloir qu'on rectifie quelque chose. Quand on parle de changements climatiques, je sais que ça peut te paraître alarmiste étant donné qu'on se situe en plein dans le plus appréhendé des décembre, mais non, on ne parle pas forcément de fin du monde. Les scénarios catastrophiques qu'on nous a vendus pour le 21 ne surviendront probablement pas et à quelques jours de là, personne n'a été en mesure de détecter la présence d'une planète (celle que t'aimes appeler Nibiru) qui pourrait entrer en collision avec la Terre.

Si je dis tout ça, c'est parce qu'un sommet sur le climat s'est déroulé à Doha au courant de la semaine dernière, pis on aurait vraiment pu penser que t'étais pas au courant et/ou que tu t'en câlissais. Rien de trop étonnant, je dois t'avouer, vu qu'on se trouve au niveau "Bin oui, on l'sait qu'on ne doit pas polluer, mais qu'est-ce tu veux qu'on fasse de plus!?" dans l'échelle de l'intérêt public. C'est comme si, la conception que tu t'es faite par rapport aux conséquences des changements climatiques ne menait qu'à un seul scénario probable: la mort. La fin pour tous. Si ça arrive, ça arrive, que tu me répètes, quand on aborde le sujet. Évidemment que ça serait plus simple de se dire que tout se produit d'une shot pour tout le monde, sans que personne n'ait temps de souffrir.

Mais ça, c'est l'idée que tu t'es faite concernant les changements climatiques pour te permettre de continuer à profiter du même rythme de vie sans trop avoir à te poser de questions. Pis j'te comprends, c'est lourd pour la santé mentale. Mais ravise-toi immédiatement, car ce n'est probablement pas la fin qui t'attend, si conséquences aux changements il y a. C'est la survie. Imagine, un écosystème complètement ébranlé où les ressources qu'on croit habituellement sans limites se font rares. Tu vas devoir t'adapter et soudainement pratiquer l'autarcie, c'est à dire, ne plus dépendre de personne d'autre que de toi-même. L'autosuffisance. Chose que tu trouves sûrement improbable au moment de lire ce texte, dans une société d'hyperconsommation comme la nôtre.

Scénario contre-utopique, mais possible si on en croit les experts en la matière. On y serait, présentement, dans l'ère des changements climatiques, où l'inconnu frappe à nos portes. Ça ressemble pas mal à ça, leur bilan de fin d'année. Le processus serait donc enclenché et un tout nouveau chapitre de l'histoire de l'homme s'écrirait présentement sous nos yeux. On aurait frappé le point de non-retour. Les catastrophes naturelles pourraient s'abattre sur des endroits où elles n'ont pas coutume de se déchaîner. On est en quelque sorte fucked.

Ça change bien des choses, maintenant qu'on a éliminé le facteur "fin d'humanité" de la donne, non? J'veux dire, si tu mourais sur le coup, t'aurais pas à dealer avec ça, à te mettre en mode survie, sans électricité, routine, Internet, iPhone et peu de bouffe, pis à veiller sur le bien-être de tes proches. C'est pour ça que «Si ça arrive, ça arrive!», fait soudainement moins de sens, parce qu'on ne va pas nécessairement mourir, mais on devra s'adapter au plus grand choc que l'humain n'a encore jamais connu.

Et tu l'auras deviné, je ne suis qu'un chroniqueur qui s'est documenté beaucoup durant la dernière année, pas un expert. Je t'invite donc à faire de même et à ne surtout pas négliger les cris du cœur que la science t'envoie. (celui-ci, entre autres) Ça se pourrait bien qu'elle ait raison.

Je te déteste.