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Kid Koala, bluesman nouveau genre, présente son «vaudeville de vinyles» à Montréal

L'affection de Kid Koala pour le blues – le vrai, celui des années 20 à 40, pas le blues-rock cheap – ne date pas d'hier.

On en trouvait déjà des traces sur son premier album, Carpal Tunnel Syndrome, en 2000. Ses emprunts au genre ne sont allés qu'en augmentant au fil du temps.

Koala, Eric San de son vrai nom, ne s'est pas mis à la guitare ni au chant. On parle évidemment de cette façon bien particulière qu'il a d'échantillonner et/ou de gratouiller plusieurs vinyles à la fois, jusqu'à créer de nouveaux morceaux.

Occupés ces dernières années à des projets multimédias, comme le livre-disque-spectacle Space Cadet (2011) ou le mixtape Music to Draw to (2010), le Montréalais boucle maintenant la boucle du blues avec 12 Bit Blues, son plus récent album «officiel», lancé en septembre.

Entièrement composé de samples de pionniers, du type Memphis Minnie, Robert Johnson, etc., l'album se qualifie carrément comme un album de blues, et non comme un exercice de style de DJ, ni une curiosité du type «rencontre entre l'électro et le blues».

Mais comme on le sait, le hip-hop est un descendant direct du blues… Les grattouillements de Kid Koala mettent le lien en évidence après quelques mesures. En ce sens, 12 Bit Blues est aussi 100% rap.

Après avoir parcouru le continent pour promouvoir l'album, l'artiste rentre à la maison cette semaine pour présenter son spectacle inspiré par 12 Bit Blues. Intitulé «Vinyl Vaudeville», celui-ci s'inspire de la tangente vintage de l'album et comporte apparemment divers artifices scéniques traditionnels, comme des marionnettes, des danseuses et des décors.

San s'y produit avec l'arsenal utilisé pour concevoir 12 Bt Blues, soit de vieux échantillonneurs SP1200 (couramment utilisés en rap dans les années 90) et trois tables tournantes.

Kid Koala: 12 Bit Blues Vinyle Vaudeville Tour
29 novembre | Théâtre Corona
avec Adira Amram and the Experience
kidkoala.com

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