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Les cinq meilleures chansons de Leonard Cohen (qui ne sont pas «Everybody Knows» ni «Suzanne» et encore moins «Hallelujah»)

Leonard Cohen. Une œuvre magistrale qui a remué le cours de l'histoire de la musique, de la chanson au techno industriel en passant par l'indie-rock, le goth, le punk et le grunge, pour ne nommer que ceux-là. Et on ne parle même pas de son impact comme poète.

Cela dit, on retient souvent les mêmes pièces sacro-saintes pièces de son répertoire: «Suzanne», «So Long, Marianne», «Bird on the Wire», «Everybody Knows» et «Hallulujah». Surtout «Hallulejuah». Sérieusement, ça suffit, les reprises, OK?

Bon, ça se comprend un peu, il s'agit là de grandes, grandes chansons. Mais il en a fait d'autres, aussi. Égales, sinon supérieures à celles qu'on ramène constamment.

À l'occasion de son retour dans sa ville natale, cette semaine, pour la première fois depuis sa série de concerts à la Place des arts, en 2008, voici une sélection de quelques grandes pièces souvent occultées de son répertoire.

«Stranger Song» (extrait de Songs of Leonard Cohen, 1967)
Cette chanson-fleuve renferme certainement l'un des textes les plus cryptiques du personnage. Parle-t-il de jeu, de charité, de drogue, de quête de soi? Selon plusieurs, il s'agit plutôt d'une réflexion inspirée du film Man with the Golden Arm (1955), qui mettait en vedette Frank Sinatra dans le rôle d'un toxicomane repentant.

«Seems So Long Ago, Nancy» (extrait de Songs From a Room, 1969)
«In the House of Honesty her father was on trial/In the House of Mystery there was no one at all». Avez-vous déjà entendu une plus belle façon de décrire une fille avec des daddy issues?

«Tonight Will Be Fine» (extrait de Songs From a Room, 1968)
Avant d'être un poète reconnu, puis de se convertir à la musique, Cohen a fait ses dents comme guitariste au sein du combo country The Buckskin Boys. Cette chanson étonnamment légère semble être une réminiscence de cette époque.

«Avalanche» (extrait de Songs of Love and Hate, 1971)
À partir de son troisième album, la voix de Cohen commence à descendre. Sur cette chanson, il est vocalement en équilibre entre le chant plus clair de ses débuts et le baryton des dernièrtes décennies et ça donne quelque chose d'assez sombre et spectaculaire, merci.

«I'm Your Man» (extrait d'I'm Your Man, 1988)
Plusieurs considèrent que la «bonne période» de Leonard Cohen s'est terminée avec l'album New Skin for the Old Ceremony (1974), mais cette pièce est l'une des nombreuses preuves du contraire. Fin années 80, début des années 90, Cohen se servait du synthé comme il se servait jadis de sa guitare classique, soit pour composer des pièces épurées, au climat méditatif unique.

Leonard Cohen
28 novembre | Centre Bell
1909, Des Canadiens-de-Montréal
leonardcohen.com