Critiques CD: Freelove Fenner | Pineapple Hair EP

Déjà trois ans se sont écoulés depuis In The Bottle Garden, l’excellent premier album de ce trio montréalais tristement méconnu. Vrai qu’il est resté dangereusement discret depuis, ce qui n’a certainement pas dû aider. Souhaitons un regain d’activité avec la parution de ce EP cassette certes tout bref (à peine douze minutes, avec cinq titre sur six de moins de deux minutes), mais goûteux. «Pineapple Hair» et «Wendy Witchcult» sont un peu squelettiques, mais «Mint», «Paisley and Pastel», «Vicky’s Day» et «Workshop» (dont certaines ont déjà figuré sur des compilations) rappellent pourquoi on a craqué pour le combo: le chant distant, à la fois maussade et étrangement accrocheur, de Caitlin Loney, ces atmosphères fiévreuses dans les compositions, de même que ces traits élémentaires, quoique plein de cachet, de guitare, de basse et de batterie… Freelove Fenner se positionne encore ici comme petit cousin de Yo La Tengo, des Pastels ou de Low: complètement hors du temps et des tendances, ni vraiment indie, ni vraiment classic rock; à la fois brouillon et soigné. Le 13 octobre au Drones Club (6502, Parc).