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Critiques CD: Beat Market  | Red Magik

Bien qu’on ne comprenne pas trop le lien entre le disco électronique de ce tandem montréalais et la culture nippone dont il se réclame, il y a bel et bien un petit quelque chose de spécial ici. Rompus au jazz, au pop-rock et au funk dans divers projets antérieurs (Barton Fink, MAZ, Maxime Landry, etc.), le claviériste et producteur Louis-Joseph Cliche et le batteur Maxime Bellavance attaquent l’électro en outsiders, mais s’en tirent avec une proposition qui, à défaut d’être à la fine pointe, est à la fois bien faite, efficace et dépaysante. Outre l’électro-house façon french touch de «Holytek», l’électro préhistorique à la Pierre Henry de «Frogol Funk» et le synth-pop «kraftwerkien» de «Humans», qu’on avait découvert sur un premier EP homonyme paru en mai dernier, Red Magik est fort en références bien tournées au synth-funk («Elephant Strut, Final Walk», «46 Roches») et au space disco («Aviator 2000»), mais présente aussi un cachet propre. Le tandem affiche une esthétique bien mûrie: rétrofuturiste sans être parodique, diversifiée, fignolée et bien arrangée sans être trop léchée, à la fois chantante et sexy. Les amateurs de synthés bien gras devraient y trouver leur compte.

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