Aller au contenu
Le quatuor californien The Soft Pack a peut-être perdu sa hype, mais pas sa crédibilité

La hype est un jeu cruel. Parfois, elle suffit à faire passer des artistes complètement oubliables aux ligues majeures en un rien de temps. Et à les laisser là. D’autres fois, son absence nous fait passer outre les recrues les plus prometteuses.

Le quatuor californien The Soft Pack, qui a commencé son existence avec un grand «boum», en 2007 avec le nom controversé The Muslims (qu’il a par la suite changé), n’est pas sans avoir bénéficié d’une certaine rumeur. En 2009, maintes publications le donnaient comme «next big thing» aux côtés des Drums et autres jeunes groupes alors à la veille de lancer un premier album. Ses premiers EP, faits d’un rock primaire, mais mélodique évoquant une version plus sauvage des Strokes, justifiaient tout à fait une telle prédiction.

Et l’album homonyme qui a suivi au début 2010 était on ne peut plus à la hauteur des attentes. Inexplicablement, toutefois, le bourdonnement s’est estompé et The Soft Pack est quelque peu retombé dans l’oubli.

Heureusement, tout cela n’a pas empêché la troupe de continuer de sillonner la route et de parfaire son art. Deux ans plus tard, il ressurgit avec Strapped, un second opus un peu plus mijoté, mais tout aussi grouillant, pour lequel il aurait composé près de 80 chansons avant d’en retrancher le superflu.

Strapped voit The Soft Pack poursuivre un honnête défrichage et maintenir son standard de qualité rock plutôt que de céder à l’ennui du météorite propulsé trop haut, trop vite. Peut-être finalement que cette tournure d’événements est pour le mieux.

The Soft Pack
7 octobre | Divan orange
4234, Saint-Laurent
thesoftpackofficial.com