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Victime de la porn: l’appel du popotin

J’ai essayé de traduire l’expression «booty call», mais c’est un peu un échec. De toute façon, en 2012, c’est plus rendu un «booty text».

Texto: «Hey bébé, as-tu envie de te faire brasser? (Par moé.)»

Le prochain iPhone aura sûrement une nouvelle app iSlut pour nous trouver un plan cul. «Siri, trouve-moi quelqu’un de fourrable à moins de 20$ de taxi.»

En attendant, les textos font la job et contribuent à booster nos stats de couchette. Ils ont complètement révolutionné la sexualité de fin de veillée. Ça permet d’échanger tranquillement durant la soirée en faisant autre chose.

En plus, ça permet de courir plus d’un(e) lapin(e) à la fois en faisant des copier-coller. (Ok, ne faites pas ça. C’est pas fin.)

Étant davantage un appeleux qu’un appelé, j’ai beaucoup de respect pour les gens qui reçoivent ces booty calls. Ces gens-là sont de véritables anges. Des anges à libido steady.

Personnellement, si je suis en train de dormir à 3h du matin, c’est sûr que j’ai la libido à -1000. À moins que la fille me réveille avec mon scrotum déjà dans sa bouche, je vais dire fuck off. Mais il existe de ces gens incroyables qui acceptent de se faire réveiller sans trop de problèmes.

Ces gens qui nous ont vu dans (vraiment!) tous nos états et qui répondent QUAND MÊME à nos appels. Si ça, ce n’est pas une preuve d’amour! D’ailleurs, ça devrait être mon nouveau critère #1: une fille qui m’endure sur la brosse.

Car il faut le dire, l’appeleux est souvent un peu éméché par alcool. Ça donne la fameuse baise du gars drunk qui culbute une somnambule. De la grande sexualité de qualité. (Avec beaucoup de bave.)

Mais bon, le booty call n’est pas que perfection. Il y a le booty call à la personne matchée qui brise des couples. Le booty call qui est perçu comme une déclaration d’amour. Le booty call où la personne colle le lendemain.

D’ailleurs, petite mise au point amicale: après toute forme de one-night, voudrais-tu svp câlicer ton camp?

PERSONNE n’aime quelqu’un qui s’accroche le lendemain. Déjà, de dormir là, c’est limite. Gardons ce joli souvenir d’amourette intact, et récupérons chacun de notre bord.

Même si la personne est gentille avec toi: sacre ton temps. Dans le doute: sacre ton temps. Sans le doute: sacre ton camp pareil!

Si tu tiens à rester là après, fourre chez vous. Si tu veux que l’autre reste avec toi toute la journée d’après, case-toi.

Un autre fléau, c'est la personne qui rappelle le lendemain.

T’écris toutes les saloperies du monde pendant la veillée. Tu te couches complètement déchiré au levé du soleil avec un restant de McDo sur le bord de la gueule, et quelques heures plus tard, la personne qui a lu tous tes textos après sa belle nuit de 12 heures réparatrice te relance pour un baisothon intense.

J’ai choké trois fois de suite avec la même fille pour cette même raison. C’est vraiment humiliant!

Mais malgré ces quelques fléaux, il n’y a pas grand-chose de plus grisant qu’un booty call accepté. On s’y rend en gambadant sur le trottoir. Le cœur léger et l’entrejambe lourd.

La vie n’est pas assez souvent comme ça: t’appelles pour du luv, et t’obtiens du luv. (Gratuitement et tout!) D’ailleurs, j’évalue le bonheur d’un célibataire à la fiabilité de ses plans cul de fin de veillée.

Parce que le soir où t’es moins lucké, le soir où t’avais vraiment besoin de te coller et que ça n’adonne juste pas, le retour à la maison est pénible. Et quand vient le temps de te coucher, t’as l’impression que ton lit est cent fois plus grand qu’avant.

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