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Victime de la porn: la castratrice et le castré

Même avant mes vacances à Paris, j’ai toujours trouvé que les Françaises avaient quelque chose de spécial. Une espèce de féminité qui vibre en plein sur ma fréquence. C’est viscéral. Pour une raison que je n’arrive pas à m’expliquer, elles m’attirent. Grave.

Du coup, depuis que je suis arrivé à Paris, je tombe en amour 20 fois par jour. C’est comme s’il y avait une équipe ou un comité caché quelque part qui sélectionne des filles qui sont en plein mon genre pour les envoyer à ma rencontre sur le trottoir et regarder ma réaction.

Ça vient dur sur le cœur!

Je suis incapable de décrire mon genre de filles, mais au cœur de Paris, ils semblent avoir tout saisi mieux que moi. Un mélange de style, d’accent, de shape, de cheveux, de démarche, de talons… Je ne sais pas ce que c’est, mais tout est là. Je les trouve juste attirantes, sex-appealantes et féminines.

En fait, «féminine» est le mot qui revient tout le temps. À Paris, même leurs hommes sont féminins. C’est peut-être pour ça qu’au Québec, on se plait à dire que tous les Français sont à deux bières d’être gais.

(Mais il ne faut pas leur dire ça, ça les énerve.)

Vous avez été plusieurs à me demander de faire une comparaison entre les Françaises et les Québécoises. Ça me ferait sincèrement plaisir, mais j’ai seulement une toute petite question avant:

Êtes-vous des criss de malades?

Critiquer les Québécoises, c’est un sport dangereux. Oui, bien sûr, tu peux dire que les Québécoises sont plus indépendantes et ne comptent pas sur leur homme pour les entretenir. Tu peux aussi dire que les Québécoises n’attendent pas trois dates avant de te laisser passer au 2nd base et ne se contenteront pas de faire la baboune pendant que tu te démènes à leur chanter le pommier au complet. Elles vont même prendre les devants bien souvent.

Mais critiquer les Québécoises? Dans le sens de parler de quelque chose qui ne constitue pas une de leurs forces? T’es mieux de te tenir à une bonne distance avant de faire ça.

À Paris, genre.

D’ailleurs, j’ai assisté à un spectacle de Louis-José Houde dans une MINI-SALLE la semaine dernière. Il est ici depuis quelques mois pour tester le public français. Pendant un de ses numbers, il faisait la description d’une fille un peu plus costaude et tomboy. Et un des mots utilisé pour illustrer son image fut: «la Canadienne»…

Oh boy.

Si on voulait calculer le nombre de Québécoises dans la salle ce soir-là, c’était le bon moment. J’ai évalué à environ 30% de la salle. (Soit 4 personnes.)

Et c’était quand même assez inoffensif comme commentaire, non?

Pourtant, on peut critiquer les gars sans problème. Par exemple, les Québécois sont clairement moins élégants que les Français. Ça me cause un peu problème, d’ailleurs. J’ai l’air d’un hobo à comparer la compétition. On répète aussi sans cesse que les Québécois sont nuls pour la drague. C’est vrai et tout le monde l’accepte.

Ce ne sont que des généralisations, après tout. Ça ne vise pas chaque individu personnellement. Le Québécois doué pour la drague ne s’en fait pas avec ça.

Mais bon, ça ne prend pas un grand échantillon pour constater que quand on compare les Québécoises aux petites Frenchies, nos femmes font un peu plus garçons. D’ailleurs, être garçonne est une bonne chose, féministement parlant.

Définition de garçonne, nom feminin:

◆ Jeune femme à l’allure émancipée, menant une vie indépendante.

C’est bien, non? Une fille émancipée, indépendante, moderne… et assez forte pour t’aider à déménager un frigidaire. Il y a plein de gars qui veulent ça! C’est pratique et tout. Et il faut dire que j’ai entendu des reproches beaucoup plus durs sur les Québécoises. Ils ne sont pas rares à dire qu’elles sont un peu… castratrices.

Mais bon, personnellement jamais je n’oserais dire une telle chose. Tu ne peux PAS dire aux Québécoises qu’elles sont castratrices. Si t’as le malheur de dire ça à une Québécoise, elle va t’arracher les couilles.

(Oh wait…)

En fait, plus tu dis à une Québécoise qu’elle manque de féminité, plus elle va te répliquer que c’est toi qui n’es pas man enough. On fait une belle paire, finalement. La castratrice et le castré.

D’ailleurs, on ne bitch jamais qu’une fille est trop lousse, c’est toujours le gars qui manque de graine. Je m’égare…

En tout cas, peu importe ce qu’on m’a arraché ou castré, on dirait que les Françaises trouvent toujours le moyen de m’en refaire une greffe. Mais comme je reviens à Montréal dans quelques jours, j’aimerais préciser qu’il y a quand même plein plein plein de femmes très attirantes au Québec. Et non, je ne parle pas seulement des immigrantes françaises. (Ahah!)

Nonon, je parle de TOI. Toi, t’es parfaite! Et j’ai hâte de te revoir.

(Fiou!)