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Pourquoi le Bal en blanc? Tout ce que tu as toujours voulu savoir ici.

Le Bal en blanc, cet événement qui suscite émerveillement et curiosité autant chez ses habitués que chez les non-initiés, atteint la majorité cette année. Si vous aviez au moins 18 ans lors de la première édition, je suis désolé de vous l’annoncer: vous voilà maintenant pas trop loin de la quarantaine.

À chaque édition du Bal, nos photographes nous reviennent épuisés, mais étrangement survoltés, la tête pleine de souvenirs, et la caméra pleine de pièces à conviction. Et les photos sont stupéfiantes, mais ne rendent malheureusement jamais justice à l'ampleur du phénomène. On n’a pas encore trouvé un point de vue, au Palais des congrès, qui permet de transmettre une idée juste de ce que c’est que de participer à l’euphorie généralisée de milliers de danseurs habillés en blanc.

Car oui, il y a un code vestimentaire. Il y a des VIP (gens plus importants que d’autres) qui s’amusent dans des zones réservées et qui vont se faire prendre en photo avec les DJs. Il y a des gens de région dont c’est la sortie annuelle. Des représentants de l’industrie du divertissement adulte. Des club kids. Des gars en bédaine. Des filles qui n’ont pas besoin de brassière pour que ça se tienne. Beaucoup de gros yeux. Des Montréalais qui n’écoutent jamais de musique électronique, excepté une fois au chalet…

Musicalement, la programmation est évidemment axée sur les gros noms. Pour faire plaisir à tout le monde et pour l’aspect «valeur sûre». Je retiens entre autres une apparition du duo Paskal & Vesselinov, dont la musique est aussi musclée que leurs bras, et qui laissent rarement un répit aux danseurs qu’ils font bouger.

Choix controversé, Steve Angello est la tête d’affiche de la salle principale. Membre fondateur de la Swedish House Mafia, groupuscule reconnu pour plusieurs exploits, mais qui malgré son nom ne joue guère de house, il a récemment été la vedette d’une vidéo YouTube où il erre derrière les platines en sweat pants, se roule un joint, parle à ses amis, alors que des milliers de personnes dansent devant lui en adoration, et qu’il est évident qu’il ne touche au mixeur que pour incorporer des effets à une performance pré-enregistrée. Il est aussi la victime d’un beau e-beef avec DJ Sneak, qui l’accuse sur Twitter d’être un fake. Nous irons donc au bout de la nuit pour voir si les accusations sont fondées: est-il un véritable DJ, ou un Milli Vanelli des temps modernes?

Quoiqu’il en soit, avec une deuxième salle dédiée à la trance, tous les autres DJs qui figurent au programme, et environ dix mille nouveaux amis de blanc vêtus, l’ennui est un état qu’il vous sera impossible de ressentir pendant cette longue nuit.

18e édition du Bal en Blanc
Événement principal | Nuit du 8 au 9 avril
Palais des congrès
balenblanc.com