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5 raisons qui font qu’Uncle Bad Touch est l’un des meilleurs bands rock montréalais

Lancement d’albums divers, reprise des grandes visites internationales après l’accalmie des Fêtes… Ça n’est pas exactement une semaine calme à Montréal et pourtant, on vous reparle encore d’Uncle Bad Touch, ce trio à saveur stoner que le chanteur et guitariste Mikey Heppner a démarré durant la longue pause de son autre groupe, Priestess (qui devrait reprendre du service en 2012). Pourquoi? Eh ben parce qu’en fait de bands rock, Montréal a rarement fait bien mieux. C’est suffisant. D’ailleurs, on n’est pas les seuls à penser ainsi, puisque l’excellent album éponyme que le combo a lancé fin 2009 a récemment été réédité par le label américain Infinity Cat (Jeff the Brotherhood). Il faudra donc attendre un moment avant d’entendre le nouveau matériel sur lequel groupe a travaillé durant 2010.

Voici ce qui, à nos yeux et nos oreilles, fait que le groupe se distingue.

1. La propreté, quossa donne?
Il y avait longtemps qu’un groupe rock n’avait pas su tirer un aussi plein potentiel d’une démarche lo-fi. C’est-à-dire: s’en servir à son avantage, comme un outil pour donner du vrai mordant, une véritable intimité à sa musique, et non juste pour le statement. Oui, le jeu de basse et le chant de Kathryn McCaughey sont un peu gauches, surtout quand on est habitué à l’attaque précise et féroce de Priestess, mais ces traits donnent du cachet à l’espèce de retour aux sources du rock que propose Uncle Bad Touch.

2. Riffing 101
Véritable magicien de la six cordes nous ayant habitués aux riffs ultracomplexes dans Priestess, Heppner ne donne nullement l’impression d’avilir son jeu de guitare en jouant avec McCaughey (sa compagne dans la vie) et le batteur Shawn Butchart. Il laisse plutôt pleinement ressortir ses facettes psychédéliques, soul et blues. Il laisse briller le fuzz craquelant. Avec Uncle Bad Touch, il relâche dans la nature les plus beaux riffs sauvages à avoir couru les boisés montréalais depuis le premier Bionic.

3. La mélodie du bonheur
On l’a déjà dit: UBT réunit le meilleur des deux mondes. Alors qu’en rock, on nous force d’habitude à choisir entre les bons riffs et les chouettes ritournelles, le trio va chercher les justes portions de chaque élément et en tire un repas rock complet et équilibré.

4. Ce vidéo

5. Des bonnes fréquentations
Les rockeurs sont devenus frileux à Montréal. Ils restent dans leur cercle d’initiés et ne se produisent souvent qu’avec et devant leurs semblables. Uncle Bad Touch, au contraire, peut aussi bien courtiser la scène garage du type Esco/Barfly que les partys indie dans les lofts ou les événements plus grand public, comme festival extérieur M ton quartier, l’automne dernier. Ce weekend, le groupe s’acoquine plutôt au combo avant-gardiste Yamantaka // Sonic Titan, ainsi qu’au barde synth-pop Bernardino Feminielli et CFCF pour un programme qui promet d’être éclectique. On appelle ça vivre à Montréal.

Uncle Bad Touch
4 février | Jackie & Judy
6512, Du Parc
avec Yamantaka // Sonic Titan, Bernardino Feminielli et DJ CFCF
unclebadtouchband.com

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