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image+nation: un thriller perturbant et une comédie noire disjonctée

Ausente ***
Au fil de moult petits mensonges, un étudiant séduisant s'invite chez son professeur de natation. Innocemment, il lui demande s’il peut utiliser sa douche, puis s’asperger d’un peu de son parfum, puis lui emprunter un T-shirt… Rien de bien grave, quoi. À moins que…?

Avec Ausente, le cinéaste argentin Marco Berger nous plonge dans une ambiance perturbante de thriller qui se transforme peu à peu en drame psychologique explorant les méandres du désir et des émotions refoulées. Malgré une deuxième partie qu’on aurait préférée aussi puissante et inquiétante que la première, Ausente se révèle une œuvre bien maîtrisée, portée par des acteurs solides, qui vaut largement le détour.

Ça tombe bien, le film passe ce jeudi soir, à 21h, au Théâtre Hall de Concordia.

 

Joe+Belle ***1/2
Véritable trip, Joe+Belle, petite perle du cinéma indépendant israélien, raconte la fuckée histoire des deux anti-héroïnes du titre. Il y a d’abord Joe, dealeuse de drogue cynique qui déteste Tel Aviv et qui rêve du jour béni où elle pourra quitter cette ville. Elle rentre tout juste de Bangkok, la valise chargée d'ours en peluche qui ont tous le ventre bien rempli de cocaïne. Sympa. Et puis il y a Belle, beauté tragique qui vient de conclure un p'tit séjour à l’hôpital psychiatrique.

 

Un soir, Joe trouve Belle dans son bain, un rasoir à la main. Têtue comme une mule, cette dernière refuse de la laisser tranquille et menace d’utiliser ledit rasoir si Joe l’abandonne ou l’empêche de la suivre au bar. Exaspérée, Joe finit par laisser l’autre s’incruster dans sa vie. Comme quoi, toutes les histoires d’amour ne sont pas obligées de commencer par une rencontre dans un club ou un souper à la chandelle…
 

Romantique, noir et disjoncté, ce premier film de Veronica Kedar, qui incarne également la sarcastique Joe, met en scène des personnages complexes de filles qui font la loi, qui n’ont rien à perdre et qui n’ont surtout pas grand-chose à foutre de ce que les autres peuvent penser. Et ça, on adore.

Vendredi 4 novembre, 21h15, salle J-A De Sève
image-nation.org

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