Embarquer à bord d'«Acorazado» à la conquête du rêve américain

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Acorazado ***1/2

Dans cette satire politique et économique, le réalisateur Alvaro Curiel de Icaza nous invite à suivre les aventures de son anti-héros Silverio dans son Mexique natal.

Traité de nain et de lâche par ses collègues, marié à une « orque » et pratiquant ses speechs anticapitalistes pour mieux soutirer quelques pesos aux touristes, Silverio a tout d’un beau-parleur à la morale douteuse. Mais lorsqu’il se décide enfin à rejoindre la côte américaine pour prouver sa valeur, c’est tout son entourage qui fonde ses espoirs en Silverio et qui l’escorte jusqu’à la mer dans une scène aux airs de rituel.

Le plan? Naviguer jusqu’à la Floride et se faire passer pour un ressortissant cubain qui fuit le communisme. Mais ça, c’était sans compter une embarcation de fortune grotesque et un pied qui n’a rien de marin. Résultat? Silverio échoue à Cuba et se voit désormais contraint de se faire passer pour un Mexicain qui fuit… le capitalisme.

Dans un Cuba présenté à l’heure des grandes désillusions, Silverio est cité en exemple par les autorités en mal de héros. Mais les combines du Mexicain caricaturé auront vite fait de refaire surface sur l’île de la dernière chance.

Une comédie aussi absurde qu’attachante portée à bout de bras par le touchant acteur Silverio Palacios, et où l’herbe est toujours plus verte ailleurs…