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Victime de la porn: sugar daddy, t’en veux un toi aussi

Comme tout le monde, j'ai récemment appris l'existence de ces sites (comme chiccheri.com) qui se veulent des espèces d'agence de rencontre pour matcher des sugar daddy (vieux riches et puissants) et des gold diggers (jeunes plottes à cash).

Ce que j'adore dans le phénomène, c'est qu'on fait comme si ce n'était pas de la prostitution. Sincèrement, je n'ai rien contre le principe de la prostitution. Ton jeune vagin t'appartient et t'en fais ce que tu veux. Mais come on, c'est clairement de la prostitution. Que tu sois payé à l'acte ou à la fin de la semaine, en argent comptant ou en bijoux, même si c'est pour payer tes études, ça ne change pas ton métier. Il faut appeler un chat un chat. (Et le jeu de mots avec chatte est beaucoup trop facile.) Fais ce que tu veux, mais assume un peu. Même si je comprends que la discussion avec la famille ne doit pas être facile…

Maman : Tu sors avec le monsieur?

Fille : Hm, pas tout à fait…

Maman : Ah..?

Fille : Je le suce quand on prend l'avion.

Maman : Oh.

Si ce n'est pas ça le vrai girl power! T'utilises ton corps de jeune poulette pour obtenir toutes les faveurs du monde. Qui a dit que la galanterie était perdue? Peut-être que certaines femmes sont déçues de ne pas avoir vécu les années où les femmes étaient encore entretenues. Prochaine mode: on ramène les mariages forcés!

On regarde tout ça de haut et on les insulte autant qu'on peut, mais il y a beaucoup de jalousie là-dedans. Chaque homme aimerait bien avoir ce genre d'option plus tard dans sa vie. T'sais, quand ta porn, c'est ta french maid qui est toujours proche et willing.

Et évidemment, il y a de la jalousie chez les filles qui aimeraient bien avoir ce pouvoir-là. Car, on va se l'avouer, chaque femme a une pute intérieure. Voici les différents niveaux:

Niveau 0: La fille la plus correcte du monde (ou au corps non compétitif).

Niveau 1: La fille qui sort en tenant pour acquis qu'on va lui payer des verres (ou la serveuse qui se décollette pour avoir plus de tip.)

Niveau 2: La fille qui se ramasse mystérieusement toujours avec des gars riches (et qui se vexe chaque fois qu'on soulève le point en rappelant sa relation alibi de 2 semaines et demie avec un artiste pauvre en 2003.)

Niveau 3: La fille qui est danseuse, escorte, pornstar, etc. (Tout dépendant de combien t'es belle, douée, dédaigneuse et willing que tout le monde sache ce que tu fais dans la vie.)

Niveau 4: La fille qui s'inscrit à ce truc de chiccheri.

Au moins, la relation est claire en partant et ça enlève ces femmes-là du vrai marché. Ça doit être poche quand t'es riche et que tu ne peux plus faire confiance aux filles que tu te pognes. Par chance, comme writer qui débute (mais qui a du beat), je suis pas mal à l'abri de tout ça. Moi, il me faudrait plutôt l'inverse: une femme riche… généreuse… intelligente… et qui a encore son petit body tight. (Tant qu'à rêver.)

J'envie ces femmes qui sont capables de fourrer quelqu'un qui ne les branche pas. Un petit boomer sucré un peu plissé. J'envie beaucoup moins celles qui ont ce côté calculatrice laid. Parfois, j'ai l'impression qu'elles se comparent toutes entre copines pour voir laquelle va rester dans le plus cool quartier, va mettre le plus d'argent sur ses souliers, va visiter le plus de pays au cours de l'année.

Chose sûre, on ne s'inquiète pas pour l'avenir des hommes fortunés. Ils vont toujours avoir un edge. C'est comme la fille supraorgasmique ou celle qui te fellationne tellement bien que t'en oublies ton nom, on va toujours lui laisser toutes les chances du monde de se faire valoir. Ce n'est rien de glorieux d'un côté comme de l'autre, mais si j'ai à choisir entre être au cul ou à l'argent, je préfère encore le cul.

Victime de la porn FTW.