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Victime de la porn: valeur ajoutée au sexe que j’ai

Loin de moi l'idée de vouloir prétendre que toutes les baises se passent toujours super bien. Au contraire, c'est parfois un désastre complet aussi weird qu'humiliant. Mais il reste que des fois, ça se passe bien. Vraiment bien.

On a tous eu de ces moments de grâce. T'es au milieu de l'action. C'est en train de se passer, et pourtant, ton ego a le temps de te taper sur l'épaule et de te dire «Dude, t'es TELLEMENT doué! Elle capote!».

Même dans ta grande humilité, t'arrives à t'impressionner. C'est souvent dans ces moments-là que tu peux cocher de nouveaux trucs sur ta checklist de pornstar-wannabe (et surtout show-off) :

  • – Tu la fais crier au point où tu crains pour tes voisins. (Si t'as des colocs, c'est juste mean.)
  • – Elle a un orgasme qu'elle n'a jamais eu et t'y es pour quelque chose. (T'étais assez proche, quand même.)
  • – T'atteins cette zone où t'as l'impression que tu peux la faire venir chaque trente secondes. (Et que personne ne va te croire.)

Ce sont tous des accomplissements qui se racontent bien. Surtout lorsqu'ils sont vrais. Plein de vitamines pour ton ego de mâle qui a constamment besoin de se prouver des trucs.

Pourtant, d'autres fois, t'offres exactement la même performance. T'entends le même son sourd de vos corps qui se percutent. Ses petits cris sont tout aussi convaincants. Mais cette fois, la petite voix qui te tape sur l'épaule te demande plutôt : «Ça mène à quoi, tout ça?».

Comme si le sexe ne suffisait pas. Tu te vides la poche, mais pour remplir quoi? (Ne répondez pas, c'est de la poésie.)

C'est comme si t'avais besoin de plus pour te sentir bien. Il y a un petit truc intangible qui manque. Ça devient particulièrement clair après l'orgasme. Ce moment où tu deviens encore plus nu que tu croyais pouvoir l'être. Tout devient si clair.

Parfois, tu te retrouves soutenu par quelque chose de beau. Le sexe a consolidé ton bonheur et t'a amené un cool bien-être apaisant. Et d'autres fois, t'as le souffle court tellement tu te sens vide. Tu te demandes ce que tu fous là. C'est comme si t'étais sex-drunk dans la dernière heure et que là, t'es juste hangover. Ton ego ou ta performance n'ont rien pu faire pour t'épargner ça.

En fait, j'en suis à me demander si la performance et le spectaculaire ne sont pas des pièges. Peut-être faut-il seulement trouver quelqu'un avec qui tu vas te sentir vraiment bien, peu importe ton score. Quelqu'un avec qui tu n'as pas à battre de record. Une fille avec qui tu peux être un lover moyen. D'ailleurs, c'est moi ou les gens les plus heureux ont rarement l'air d'être ceux qui baisent le mieux?