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Tuyaux-concerts: spécial Osheaga

Auteur: Olivier Lalande
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Tuyaux-concerts: spécial Osheaga

Le voici, le voilà, le weekend tant attendu des mélomanes et craint par les marmottes de l’île Sainte-Hélène: Osheaga, prise six. Entre deux prières à qui de droit pour une température clémente ces vendredi 29, samedi 30 et dimanche 31 juillet, il est temps de penser à son horaire pour ces trois jours au Parc Jean-Drapeau. Pour ce que ça vaut, voici ce que votre humble serviteur a de prévu.

Vendredi
Ça démarre à 17h avec la machine à riffs locale Uncle Bad Touch, peu connue, mais plus compétente que bien des grosses pointures en dépit d’une certaine maladresse (plus engageante qu’autre chose dans ce cas-ci). Petit tour du côté du tandem électro new-yorkais Glass Candy par après avant d’aller retrouver les Montréalais d’Alaclair Ensemble, à 18h, pour la vitalité des pièces de l’album 4,99, mais aussi pour découvrir ou redécouvrir les nouveaux morceaux qu’ils ajoutent à chaque prestation (surveillez l’excellente «Teflon Don»). Tant qu’à y être, on ira voir après de quel bois se chauffent Kid CuDi et Janelle Monáe, deux figures atypiques dans le monde du hip-hop et du R&B commercial, à 19h05 et 20h05 respectivement, avant de redescendre dans les ambiances feutrées avec Timber Timbre, à 20h45, et les Barr Brothers, à 21h10. Eminem? Peut-être 10-15 minutes, histoire de voir si le blanc-bec a étoffé son mince jeu scénique depuis que je l’ai vu au Vans Warped Tour(!) il y a des lustres.

Samedi
J’arrive tôt pour voir Passwords (13h) et les pétillants Jesuslesfilles (13h10), je fais quelques pas de danse avec Seb Diamond & DuVall, puis je retrouve Braids à 15h10. Qu’on aime ou pas les jeunes Montréalais d’adoption sur disque, ceux-ci sont capables de haute-voltige étonnante sur scène. Eux aussi ont beaucoup de nouveaux morceaux accumulés depuis la sortie de leur album. Retour du côté de la scène Piknic Electronik pour l’Ontarien techno-dubstep Egyptrixx et un peu du très prisé DâM-Funk avant d’aller recevoir en pleine poire le fascinant électro-rock des Montréalais Suuns à 17h20.

Un peu de l’excellent duo ontarien PS I Love You à 18h30, un peu du mélange de garage et d’électro de Jacques Greene (18h30 itou), puis retrouvailles avec le tandem-culte fraîchement réunis Death From Above 1979 à 19h25. Hâte d’entendre enfin l’intéressant Robot Koch et son glitch-hop fouillé à 19h45 avant le programme principal de cette seconde journée: Elvis Costello & the Imposters! Voilà un vétéran qui vieillit extrêmement bien. Il a beau avoir fait beaucoup de musique très smooth (et épousé Diana Krall) depuis ses débuts new-wave, il a encore le même mordant lorsqu’il revisite son côté rock, ce qui devrait sûrement arriver dans le contexte d’Osheaga.

Dimanche
Début en douceur dès 13h avec les Montréalais d’Elephant Stone, qui croisent indie-pop, influences beatlesques et folklore indien, puis Jimmy Hunt, à 14h, qui n’a plus besoin de présentation. Petite pointe du côté de la scène du Piknic pour le set d’A-Rock et de Shaydakiss, après quoi Eels enverront quelques réminiscences du rock classe et éclectique d’Elvis Costello, la veille, à 14h50.

Bien que je ne partage pas l’engouement de plusieurs pour Smith Westerns, qui jouent pratiquement en même temps, à 15h, faudra quand même aller jeter une oreille quelques instants. Gare à qui attend le retour des Sounds, à 15h30: le combo suédois a délaissé le pop-punk pour une pop à la Avril Lavigne, sur son plus récent album. On ira voir comment leur nouveau virage passe le cap de la scène, mais pour la substance, faudra attendre les Montréalais The Luyas, à 16h. Je classe The Pains of Being Pure at Heart (16h15) plus bas encore que les Smith Westerns, donc je passe et vais directement sous le nuage de fumée de Cypress Hill, à…16h20 (les organisateurs ont le sens de l’humour).

La suite est savoureusement pop: Malajube à 17h10 et la jeune recrue britannique Ellie Goulding à 17h35. Beirut, qui débute à 17h50, fera sûrement une bonne place au matériel de son nouvel album à paraître la semaine prochaine, donc le détour est de mise. Changement de ton abrupt dès 18h55 avec les Anglais White Lies et leur rock vaguement gothique, mais la priorité est de revoir les Américains The Low Anthem, dès 19h. Vraiment, voilà un groupe surprenant, sur scène: ils alternent entre folk-rock audacieux, country pur et pop vocale translucide absolument magnifique!

Ensuite, passage obligé du côté de Jamie xx, du trio britannique The xx, pour entendre ses élucubrations électro, qui se poursuivent jusqu’à 20h, puis tendre une oreille curieuse à Crystal Castles, à 20h15, histoire de voir si le chanteuse Alice Glass a finalement appris à chanter. On en doute, mais sait-on jamais.

C’est ensuite le temps de regagner le terrain principal, devant les deux grosse scènes, pour le mouvement final: les toujours efficaces Death Cab for Cutie, à 20h25, puis enfin le grand retour des Flaming Lips, à 21h25. Outre ses savoureux artifices scéniques habituels (les mascottes dansantes, les confettis, la bulle géante du chanteur Wayne Coyne…), le groupe aura en poche les chansons exceptionnelles de son meilleur album en carrière, The Soft Bulletin, qui date de 1999. Voilà qui devrait donner lieu à une grande finale pour cette sixième édition.

Également au calendrier: The Glitch Mob avec Phantogram et Com Truise, mercredi 27 juillet à la SAT; Myths avec Bernardino Femminielli et Andy Boay, mercredi 27 juillet au Torn Curtain; Grimes avec Pat Jordache et Gobble Gobble, jeudi 28 juillet à la Sala Rossa; Claass avec Jokers of the Scene et Freedom or Death, jeudi 28 juillet au Théâtre Corona; Montreal Electronic Groove (MEG) du 28 au 31 juillet (voir programmation sur le site du festival); James Murphy et Pat Mahoney, samedi 30 juillet à l’Olympia; Red Mass avec Ultrathin, Rape Faction et Nick Flanagan, samedi 30 juillet au Bar Dakota; Tony le Tigre, dimanche 31 juillet au Quai des brumes dans le cadre des dimanches Déplogue; Gardens and Villas avec Craft Spells, le 1er août à la Casa del popolo.

Un immanquable? Les Flaming Lips à Osheaga, dimanche 31 juillet au Parc Jean-Drapeau.