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Tuyaux-concerts: Les Guénilles, Jolie Holland et My Morning Jacket

C’est bien beau, les Francofolies et le Festival de jazz, mais après deux semaines à fréquenter presque exclusivement le centre-ville, il fera bon retrouver le reste de la ville. Et après avoir passé beaucoup de temps avec des vétérans ces derniers jours, furent-ils frais (Wanda Jackson, Weezer…) ou non (les B-72s), il fera également bon aller danser auprès de figures qui n’ont pas été à l’école en même temps que nos parents (ou grands-parents).

Car non, il n’y a pas seulement que la visite de U2, cette semaine.

Le lancement d’album des Guénilles (en photo), ce vendredi 8 juillet à la Sala Rossa, devrait marquer on ne peut plus clairement la transition vers le retour à la normale. La musique du quatuor montréalais dégage toute la douceur et la tendresse d’un réveil à Kandahar en plein bombardement. Avis aux amateurs des Melvins, Galaxie, Dales Hawerchuk, Sonic Youth et antithèses de Richard Abel: le nouvel album en question, De marde, nous emmène quelque part au beau milieu de ces sentiers truffés de mines. Les titres des morceaux («Richard Blass et son douze», «Gorgée d’pisse», «Lendemain d’speed»…) évoquent parfaitement la vibe, mais pour une idée plus claire encore, l’album est en écoute sur la page Bandcamp du groupe. Le Kraken, Devil Eyes et Tightrope sont également au menu ce soir-là.

Dans une veine un peu plus douce, le vendredi 8 juillet marque également le retour de l’enjôleuse folk américaine Jolie Holland au Cabaret du Mile-End, avec Salie Ford and The Sound Outside en première partie. La jeune femme vient tout juste de lancer Pint of Blood, un quatrième album plus convaincant que le précédent, The Living and the Dead (2008). Rien pour faire oublier le magique Springtime Can Kill You, de 2006, mais un bien beau brassage de folk, de country, de bluegrass et de musiques des années 20-30 malgré tout. Assurément l’une des voix folk les plus intéressantes du moment. On oublie souvent qu’elle faisait partie de Be Good Tanyas à l’époque de leur hit «The Littlest Bird». Comme par hasard, ce dernier groupe est devenu relativement inintéressant après son départ.

Dilemme
Le dilemme du mardi suivant, le 12 juillet, sera plus difficile à résoudre: My Morning Jacket au Métropolis (avec les indie-rockeurs sherbrookois Jake and the Leprechauns en première partie) ou Kurt Vile and the Violators (avec Woods et Arc in Round en première partie) à la SalaRossa? Les premiers ont déjà fait leurs preuves et ils donnent un concert du tonnerre, digne des grandes figures des années 70, tandis que le second signait au printemps l’un des albums rock de l’année (Smoke Rings for My Halo) et concocte des ambiances ténébreuses comme personne. Le nouvel opus de My Morning Jacket, Circuital, est fort bon aussi, remarquez (sans doute leur meilleur depuis It Still Moves, en 2003). Tout dépend de la teinte qui manque à son été, j’imagine.

Également au calendrier: The Keys avec Like Elliot Did, mercredi 6 juillet au Divan orange; Sunny Duval avec Canailles, Jérôme Dupuis-Cloutier, Grenadine, Jacques Bertrand Jr., Bourbon Bay, The Lemming Ways, Gabriella Hook, Lyse and the Hot Kitchen et Telfair Cardaci, jeudi 7 juillet au Quai des brumes (concert-bénéfice); Poirier et invités, vendredi 8 juillet au CFC; Cocobeurre avec Hanging Rock, vendredi 8 juillet à l’Esco; Callers avec Norvaisa, vendredi 8 juillet à la Casa del popolo; Gang Gang Dance et Nguzunguzu and Total Freedom, samedi 9 juillet au Il Motore; Wooden Birds avec Folly and the Hunter, lundi 11 juillet à la Casa del poplo.

Un immanquable? Les Guénilles avec Le Kraken, Devil Eyes et Tightrope, vendredi 8 juillet à la Sala Rossa.

 

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