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Tuyaux-concerts: Miracle Fortress, Moonstarr et the Donkeys

«La cigale, ayant chanté tout l’été, se trouva fort dépourvue quand la bise fut venue.» Cette fameuse fable de Lafontaine résonne probablement aux oreilles de hordes de fans montréalais de Lykke Li et des Arctic Monkeys, en ce moment. Eh oui, les deux gros concerts à venir ce weekend, respectivement ce samedi 21 mai au Métropolis et ce dimanche 22 mai à l’Olympia, sont tous deux à guichets fermés.

Qu’à cela ne tienne: les plans B sont nombreux et, dans certains cas, plus intéressants. C’est le cas, notamment, du concert-lancement de Miracle Fortress (en photo), ce vendredi 20 mai au Torn Curtain (un loft situé au 6595A, Saint-Urbain). D’accord, Graham Van Pelt (également de Think About Life) ne bouge pas aussi bien que la pulpeuse Suédoise, ni ne crie aussi fort qu’Alex Turner des Arctic Monkeys, mais osons avancer que ses compositions sont bien mieux tissées et plus accrocheuses que même les meilleures des deux artistes. Avis à qui n’aurait pas encore tendu l’oreille à Was I the Wave?, son petit dernier fraîchement paru: l’opus témoigne d’une belle évolution (sonorités plus électroniques, intégration d’influences post-punk) tout en mettant de l’avant les qualités qui ont fait la force de Five Roses, son fameux premier effort datant de 2007. Oubliez les expériences live plus ou moins concluantes de l’époque de Five Roses: la version live de Miracle Fortress consiste désormais en un duo, composé de Van Pelt (entouré de machines) et d’un batteur. Une brève prestation donnée au Phonopolis à la mi-mai laisse supposer que la formule est concluante. Premières parties du lancement assurées par Mozart’s Sister et Hear Hums.

La visite des Donkeys – le quatuor californien, pas le groupe stoner-rock local prématurément disparu – est une autre bonne alternative au rock des Arctic Monkeys. Les Américains privilégient une sorte de southern rock relativement relax et planant à la distorsion débordante des primates polaires, mais comme ces derniers, ils ont à cœur l’essence du rock: des riffs et des mélodies simples, honnêtes, à des années-lumière des tendances de l’heure. Leur plus récent album, Born With Stripes, est à recommander aux fans de guitares allergiques à tout terme commençant avec le préfixe «indie». La troupe s’arrête au Il Motore ce lundi 23 mai avec le troubadour rock montréalais Skip Jensen en première partie.

Pourquoi t’es dans la lune?
Dans un autre ordre d’idées, s’il n’est pas rare d’entendre du breakbeat et du hip-hop instrumental sur les planchers de danse, on n’a pas souvent de vivre l’expérience live. Il y a donc lieu de considérer celle qui est offerte par la soirée Cocktail Club Soundsystem, ce samedi 21 mai au Club Lambi, où la tête d’affiche sera Kevin Moon, alias Moonstarr, figure aussi discrète qu’incontournable de la scène électro locale. Fondateur du label Public Transit Recordings (LAL, Sarah Linhares, Nomadic Massive, etc.), on l’entend souvent aux platines, mais c’est live, entouré de synthés, machines à rythme et tout le tralala, qu’il se produira cette fois-ci. Leboeuf et Laviolette seront également de la partie.

Également au calendrier: Accordéon Jamboree avec Scott Dunbar, Santosh Lalonde (Bad Uncle) et Alice Tougas (Canailles), mercredi 18 mai au Quai des brumes; Music for Money avec Give me Something Beautiful, mercredi 18 mai à la Casa del popolo; Passwords avec Technical Kidman, jeudi 19 mai au Divan orange; le Pouzzafest, du vendredi 20 au dimanche 22 mais aux Foufounes Électriques, à l’Absynthe, au Underworld et aux Katacombes; A-Trak avec Shaydakiss et A-Rock, samedi 21 mai au Théâtre Telus; The Unsettlers, lundi 23 mai Chez Baptiste (Masson); The Hangers avec Mitch Girio, mardi 24 mai au Café Campus.

Un immanquable? Miracle Fortress avec Mozart’s Sister et Hear Hums, vendredi 20 mai au Torn Curtain.

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