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Tuyaux-concerts: Sharon Jones, Super Synth Montréal et Brie Neilson

Pas de doute, il y un gros nuage de morosité en ce moment au-dessus de nos têtes et on ne parle pas seulement de la température. Les occasions de se changer les idées ne seront pas trop nombreuses dans les prochains jours, sinon les prochaines années.

Ça tombe bien, le menu musical de la semaine à venir est relativement léger et fantaisiste. Heureusement que la série de concerts de godspeed you! black emperor est terminée! Voilà une musique apocalyptique qui, bien que de circonstances, serait bien lourde à digérer en plus de tout le reste.

Le synthétiseur est un instrument tout à fait avisé lorsqu’on a l’humeur à l’évasion. On peut l’apprêter de manière humoristique, expérimentale ou complètement planante. Les Abdrigadationnistes, qui l’utilisent comme arme de confusion massive depuis maintenant plus d’une décennie, ont donc bien choisi le moment pour organiser le tout premier festival Super Synth Montreal, qui se tiendra les 5 et 6 mai à la Casa del popolo puis le 7 à la Sala Rossa. Sorte d’hommage au clavier électronique étalé sur trois soirs, l’événement regroupe divers pitonneurs chevronnés, connus ou non, de la scène locale, de manière à bien représenter les différentes utilisations qu’on peut faire de l’instrument.

La soirée du jeudi 5 sera consacrée à sa facette expérimentale avec l’excellent et méconnu projet 01ek du virtuose Alexander Wilson (un must pour les fans de The Knife, Radiohead époque Kid A ou même Nine Inch Nails), le projet ambient-krautrock Citofono ainsi que Montreal Nintendo Orkestar et Brusque Twins. Le vendredi 6, on nage entre la pop et l’ambient avec Super Fossil Power, Pecora Pecora, Sundrips et Element Kunda, tandis que le samedi 7 verra le festival se conclure sur un gros programme éclectique regroupant le funkyssime et lubrique Tony Ezzi, les fascinants Pop Winds, une rare apparition de Lederhosen Lucil, les Momies de Palerme, les Abdrigradationnistes, Sally Paradise et autres.

La seule voix humaine est parfois bien suffisante pour inviter au voyage et à l’évasion. C’est en plein le cas de celle, lumineuse et engageante, de la Montréalaise Brie Neilson, qu’on connaît aussi comme membre du carnavalesque ensemble The Unsettlers. Figure charismatique et présence légère de l’imposante formation, la demoiselle prend un break de cette dernière en solo, avec son groupe Her Other Men, ce samedi 7 mai au Théâtre Sainte-Catherine avec le Steve Brockley Band et Gabriella Hook en lever de rideau. Il s’agit d’un événement-bénéfice pour endosser la participation d’un membre de l’entourage des Unsettlers au Cyclo-défi contre le cancer. La cause est bonne et la musique aussi.

Enfin, rien de tel pour se changer les idées que de danser de tout son saoul. Dans ce département, la prêtresse funk Sharon Jones et ses Dap-Kings n’ont plus de preuves à faire. La machine à danser new-yorkaise poursuit sa tradition de nous rendre visite une fois l’an dans des salles toujours plus grosses: après avoir rempli le National l’an dernier, elle est de retour au Métropolis le mardi 10 mai avec Black Joe Lewis & the Honneybears en première partie.

Également au calendrier: The Wailin’ Jennys, mercredi 4 mai au Rialto; Dan Mangan avec Mark Bérubé, mercredi 4 mai à la Sala Rossa; The Deftones avec Dillinger Escape Plan et Funeral Party, mercredi 4 mai au Métropolis; Philippe B, jeudi 5 mai à la Galerie OFF-Interarts (5143, Saint-Laurent, 17h); Like Elliot Did avec Los Entonces, jeudi 5 mai à l’Inspecteur Épingle; Jesuslesfilles avec The Peelies, jeudi 5 mai au Divan orange; Les ShrimpS, vendredi 6 mai au Quai des brumes; Experimental Tropic Blues Band avec le Kid et les Marinellis et les Sick Jaggers, samedi 7 mai au Quai des brumes; Baby Dee, dimanche 8 mai à la Casa del popolo; Young Widow avec My Disco et Esses, mardi 10 mai à la Casa del popolo.

Un immanquable? Sharon Jones & the Dap-Kings avec Black Joe Lewis & the Honneybears, mardi 10 mai au Métropolis.

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