Victime de la porn: la nouveauté

Chaque fois qu’on se décide à se raconter entre amis nos pires anecdotes de cul, c’est certain qu’il va y avoir des classiques récurrents. Il y a toujours quelqu’un qui se pousse en douce au milieu d’un one-night épouvantable, et il y a toujours une fille qui a fait semblant de ne pas remarquer que sa conquête avait un micropénis. Dans la grande majorité des cas, l’histoire d’horreur met en scène deux amants qui ne se connaissent pas ou très peu. Ça fait partie des défauts de la nouveauté. Par chance, être en début de relation et ne pas se connaître l’un l’autre comporte aussi deux avantages : vous êtes en début de relation, et vous ne vous connaissez pas.

Être en début de relation suppose qu’il n’y a pas encore d’attache. Il n’y a rien qui vous oblige à être plus que ce que vous êtes là. C’est un atout indéniable. Si tu te dis que tu vas exclusivement baiser avec la même personne pour le restant de tes nuits, cette personne est mieux d’être particulièrement canon et sex. Si, au contraire, le deal ne tient que pour une fois ou deux, alors là, les standards peuvent se permettre de prendre une petite pause.

Car honnêtement, à peu près tout le monde est baisable au moins une fois. Ça ne sera peut-être pas parfait, ça ne sera peut-être pas agréable ou fait au complet, mais c’est faisable. C’est ce qui permet d’expérimenter et d’élargir ses horizons (entre autres).

L’autre avantage à ne pas se connaître, c’est de ne pas se connaître. Ça suppose qu’il y a découverte, et cette découverte-là, elle est géniale.  Particulièrement celle du corps. Je ne le dirais pas devant un groupe de power-féministes de mauvaise foi, mais la femme est le plus cool jouet au monde. Pas que je résume la femme à un jouet/objet, mais comme jouet, elle domine.

Il n’y a rien de plus fascinant, passionnant et excitant que d’apprendre à connaître le corps d’une femme. Aller chercher toutes ses réactions, ses respirations, ses cris. Toutes les limites et possibilités de son orgasmie. Vivre chaque sensation dans chaque position.

Même si la fille est hyper difficile à faire venir et que t’as besoin d’y mettre des tonnes d’effort, le défi est grisant. Quand tu finis par en venir à bout, t’es super fier et tout. Tu te sens comme si t’avais complété un marathon. Mais bon, les fois d’après, ça reste juste une fille qui prend une éternité à venir. For the long run, t’es peut-être mieux avec quelqu’un de plus quickie-friendly. C’est d’ailleurs le problème de la nouveauté, elle ne reste pas nouvelle longtemps.