Le courrier de Gab: faker ou ne pas faker, telle est la question

 

 

 

 

Aw, pauvre toi. Vraiment awkward! Je sais vraiment pas quoi te dire. Tu as le choix entre continuer de ne pas venir et espérer que ça s’arrange tout seul, ou avoir la pire conversation ever avec le monsieur que tu aimes pour lui avouer que, basically, tu lui mens depuis le début, crissant par le même fait sa confiance par la fenêtre pour un bon bout de temps. Allo les boners mous après ça.

 

Si je peux te rassurer sur une chose, c’est que tu es loin d’être seule. Loin. J’ai eu cette conversation-là avec tellement de filles. On les aime, nos garçons, et ils travaillent vraiment très fort, mais des fois, ça fonctionne juste pas. Et en effet, au début d’une relation, la dernière chose dont on a envie est de faire patienter notre homme huit mois de temps sans lui donner l’impression qu’il fait la job comme il faut.

 

Parce qu’en fait, bien souvent, ça n’a rien à voir. Les filles qui m’ont déjà dit vivre ça étaient pour la plupart du temps clitoridiennes; c’est un privilège et un honneur, mais c’est aussi, avons-le, mille fois plus fucking compliqué. On a tendance à l’oublier, le petit, et c’est facile de tomber dans un cercle vicieux comme le tien.

 

À ne pas négliger: des fois, on veut que ça finisse, tsé. Gentils comme ils sont, nos amants veulent généralement attendre après nous avant de se laisser eux-mêmes aller. Thing is, si zigner ne fonctionne pas pour toi, zigner avec acharnement durant huit heures ne fonctionnera pas plus. Au mieux, vous allez tous deux être gercés à des places étranges le lendemain matin. On finit donc souvent par utiliser le plus vieux truc du monde: faker savamment l’orgasme. 

 

Petite parenthèse ici: messieurs, si vous pensez que vous vous en rendriez compte si votre partenaire feignait l’orgasme, get real. Vous savez RIEN. On l’a toutes faite à un point ou à un autre, souvent pour vous rendre heureux, des fois pour en finir. Mais on le fait toutes. Ça ne veut rien dire, en fait, parce qu’il y a tellement plus au sexe que l’orgasme en soi, mais je ne suis pas non plus une conseillère en sexo dans une école secondaire, donc je vais pas aller prétendre que c’est ok de ne jamais réussir à venir parce que  »certaines femmes sont comme ça ». Fuck this. Un orgasme, c’est crucial. Un orgasme, c’est all kinds of awesome. Mille fois plus des mains de quelqu’un d’autre.

 

La première chose à faire, dans ton cas, à mon très très humble avis, serait de recommencer à zéro. Sois honnête avec le prochain. Essaie de ton mieux de communiquer ton plaisir sans faker pour autant. Par expérience, je te dirais que si le laisser s’occuper de toi n’est pas assez efficace, c’est toujours gagnant de le faire toi-même. Tu peux le faire devant lui, sur lui, avec lui, whatever; il reste que dans toute notre complexité, on se connait mieux que quiconque. Ça sera, en prime, un petit spectacle pour lui, et il pourra observer et apprendre en t’observant avec de la bave au coin des lèvres comme un gros cochon. Win-win.

 

Si ça ne fonctionne vraiment pas, ou si t’es trop lazy pour te donner un peu de temps, il y a toujours l’option de continuer à faker pour le reste de ta vie. Mais je ne le conseille pas. Au moins, en étant honnête, ça va te forcer à travailler sur les raisons qui t’empêchent d’avoir du fun, et ça ne peut que valoir la peine en bout de ligne.

 

Et au gros pire, au moins, tu pourras blâmer les messieurs au lieu de toi-même.

 

Bonne chance darling, and may the turbo orgasms be with you!

 

Xxx

 

Gab