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Semaine de mode de Montréal: changer la mode montréalaise une fashion week à la fois
Crédit: Patrice Lamoureux
Devancer les dates de la vingtième Semaine de mode de Montréal du mois de mars au début février n’a pas été une mince affaire. «Tout le monde a embarqué dans l’aventure», souligne Chantale Durivage, coprésidente du Groupe Sensation Mode, «même les fournisseurs de textiles, qu’on a consultés pour être sûrs que les créateurs recevraient les tissus à temps.»

 

L’autre grand boss de la fashion week montréalaise, c’est Jean-François Daviau, qui a eu l’idée de lancer le Festival Mode & Design il y a plus de 10 ans. Le groupe Sensation Mode, que ce couple de passionnés dirige depuis un loft commercial en face du Château Saint-Ambroise à Saint-Henri, est voué à la promotion des designers montréalais et organise la semaine de mode depuis maintenant cinq ans. Rencontre avec deux entrepreneurs qui aiment porter plusieurs chapeaux.

 

«C’est parfois chaotique», souligne en riant Jean-François, en parlant du mode de gestion du couple. S’ils ont bien essayé de mieux définir leurs responsabilités, Chantale et son chum ont d’autres chats à fouetter, en cette veille d’édition anniversaire de la SMM: augmentation de la visibilité internationale de l’événement, invitation téléphonique de plus de 2000 acheteurs canadiens, relations avec les designers participants, mise sur pied du showroom (qui sera ouvert au public durant une journée au Marché Bonsecours)… Pour la 20e édition, ils ont voulu faire un statement, affirmer la personnalité de Montréal comme deuxième plus grande destination mode en Amérique du Nord, après New York.

 

Pour eux, la priorité est d’inviter des médias et des acheteurs à découvrir les créateurs d’ici, pour ainsi créer des retombées au niveau commercial. «C’est une Semaine de mode nichée, les acheteurs savent à quoi s’attendre», rappelle Chantale Durivage, soulignant que c’est ce qui en fait sa force. La culture reste aussi un facteur déterminant pour l’événement. «Les acheteurs japonais et new-yorkais se comportent très différemment», Jean-François est formel. «Les premiers peuvent prendre deux ans et demi avant de passer une commande. À New York, c’est le contraire: ils veulent le meilleur prix, tout de suite.»

 

S’ils sont fiers que les visiteurs deviennent des ambassadeurs extraordinaires pour Montréal (le Village, les tours de calèche et les bons restos sont au nombre des attractions les plus appréciées), Chantale et Jean-François sont très heureux de voir le langage mode des Montréalais se développer. C’est dans cette optique qu’ils rendent quelques-unes des 700 places assises à chaque défilé disponibles pour des étudiants des écoles de mode.

 

Marie Saint Pierre — un pilier de grand talent selon Chantale —, Barilà et Trusst sont quelques-uns des noms à surveiller pour cette 20e édition. 
 
 
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