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Jirat Supisankul à la Galerie Nowhere: un designer un peu baroque’n’roll

 
La nouvelle coqueluche du design débarque à Montréal. Look soigné, une allure de dandy que ne renierait pas David Bowie (sa collection 2010 s’intitule d’ailleurs Black tie, white noise du nom d’un album éponyme de la star anglaise), Jirat Supisankul a ravi le public parisien l’automne dernier avec une exposition photo intitulée Queen Tribe Holiday.

En ce début 2011, Sanshai -son nom de guerre- pose ses valises en Amérique du Nord, et plus précisément à la Galerie Nowhere. Insigne privilège. Il s’agit, en amont, d’une collection de vêtements que Jirat a photographiée pour en faire profiter le grand public grâce à une visibilité plus importante; des clichés qui ont un cachet.

Son parcours universitaire débute à Bangkok et s’achève à Londres dans le cadre d’un perfectionnement à la Saint Martins College of Arts and Design, où étudièrent Stella McCartney et Alexander McQueen. En 2003, Pasaya -un géant du textile- l’engage en tant que design director. L’année suivante, le styliste crée son propre label -Sunshine- et autant dire que ses travaux ne passent pas inaperçus. Le métier s’emballe et l’acclame.

La patte de Sanshai, c’est un certain sens de l’esthétique, des expérimentations personnelles au niveau des formes. Des lignes majestueuses et ambitieuses sur des silhouettes graciles, des tissus délicats; des tenues qui sont des œuvres d’art. La collection dont il est question est visible sur le site personnel de Jirat Supisankul: sanshai.com/collection.html.

On remarque que les mannequins ont la tête toujours couverte, pour ainsi dire couronnées d’oripeaux somptueux comme s’il s’agissait de coiffures royales. C’est l’influence des traditions locales comme va nous le rappeler lui-même Jirat. Joint par courriel, il nous apporte ces quelques précisions quant à son travail: «J’ai toujours voulu faire une collection qui soit un mélange de deux cultures. Le résultat fut cette touche victorienne mâtinée de celle des tribus des montagnes thaïlandaises.»

Et la genèse de Queen Tribe Holiday, qu’en dit-il? «Ça s’est fait par hasard. C’était un cadeau d’anniversaire fait à une amie à la base, une collection imprimée. L’accueil fut tel qu’on me proposa d’en faire une exposition. Ce fut le début de l’aventure. Allez découvrir Jirat «Sanshai» Supisankul et son exposition photo Queen Tribe Holiday, clin d’œil à la visite de la Reine Victoria en Thaïlande il y a 100 ans.

 

Queen Tribe Holiday
Vernissage le mercredi 2 février à 17h30
Exposition du 3 février au 26 mars
Galerie Nowhere | 1269, Amherst | 
nowhere-art.com

 

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