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Le Dirt: si j’étais Joe Jackson

Si j’étais Joe Jackson, je n’aurais apparemment pas jugé suffisant d’avoir exploité mes enfants jusqu’à la dernière goutte depuis la seconde où ils sont nés, et j’aurais poussé l’audace jusqu’à le faire même après leur mort, en chargeant 5000$ aux freaks qui voulaient payer pour regarder This is It dans la même pièce que moi.

Ça vaut cher, avoir une fascination malsaine pour le deuil faké d’un vieux pimp cash-hungry qui ressemble à Paul Sorvino. Pourquoi rater une occasion de faire une cenne?

Si j’étais Joe Jackson, je me ferais faire un lifting de la face, et tant qu’à être là, un lifting du sens moral, qui semble avoir lui aussi saggé un max jusqu’à aller se loger quelque part entre mon gros intestin et le trou béant où devrait se trouver mon cœur.

Je prierais Dieu de pouvoir faire rewind, je me trouverais une vraie job au lieu de me comporter en evil twin du père de Jordy et de faire de mes kids des bêtes de foire qui deviendront des adultes fuckés et dysfonctionnels, victimes de tout ce que le culte de la célébrité peut faire de pire. Et qui auront des enfants qui font aucun sens parce qu’ils sont blonds, portent des masques, pendouillent des balcons et sont nommés après des couvertes.

Si j’étais Joe Jackson, à défaut de pouvoir revenir en arrière et trouver l’être humain décent en moi que je semble avoir échappé par terre quelque part entre deux magouilles douteuses au début des années soixante, j’essaierais au moins de devenir un cautionary tale, un exemple de what not to do pour tous les parents famewhore qui n’ont pas de talent eux-mêmes et qui sont prêts à sacrifier la vie entière de leurs enfants pour pouvoir se hisser au sommet de la célébrité dans toute son insignifiance et son hypocrisie et vivre à travers eux en baignant dans les écus et les plottes.

Si j’étais Joe Jackson, j’aurais pas plogué mon projet hip-hop dans le statement officiel de la mort de mon fils. J’aurais pas encouragé la performance à coup de ceinture et j’aurais utilisé un exfoliant et un hydratant sur ma grosse face de méchant. Je serais tellement moins cunty.

Si j’étais lui, je me mettrais à genoux et demanderait inlassablement pardon en sachant que peu importe combien de fois je m’excuse, ça sera jamais assez. Mais tsé, je suis vieux, et mieux vaut tard que jamais.

Je crois pas en Dieu ni au paradis, mais si j’étais Joe Jackson, je prierais pour pas griller en enfer jusqu’à la fin des temps, à me faire fouetter le cul par des chérubins qui faussent et qui ont aucun beat, comme je le mérite.

Tu suck, Joe Jackson.