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Class of 2010: Alessandra, la renversante

Alessandra Naccarato, ce petit bout de femme au sourire angélique, semble aux premiers abords plutôt timide. Mais dès qu’elle ouvre la bouche, un flot d’inspiration en sort.

Véritable artiste de corps et d’esprit, Alessandra grandit avec un amour profond pour l’écriture et la performance, mais plus que tout, avec le sentiment d’avoir quelque chose à dire.

Selon la jeune femme, elle a découvert qu’elle était réellement une poète et écrivaine vers l’âge de 12 ans. « Mes parents m’ont toujours encouragé à aller plus loin dans mon art. Chez moi, nous nous entraidons tous pour nos œuvres et nos créations. Nous nous donnons des conseils et des commentaires. C’est bien d’être guidé », admet celle qui a grandi dans une famille d’artistes accomplis. 

«Ma grand-mère a immigré au Canada pour pratiquer l’art oratoire», renchérit-elle, afin d’expliquer que l’art coule dans les veines des Naccarato depuis des générations.

Alessandra a rarement des pannes d’inspiration: elle est constamment nourrie par son emploi. « Je travaille avec des jeunes femmes immigrées, c’est une source constante d’inspiration », confie-t-elle.

Authentique femme engagée, elle s’exerce au quotidien à développer le travail communautaire, ce qui pour elle, va de pair avec les arts oratoires. « Le slam est un art qui se travaille en communauté. La communauté du slam est d’ailleurs très liée à Montréal et à travers le Canada », explique l’artiste qui, étonnamment, n’apprécie pas se faire étiqueter en tant que slammeuse. « C’est principalement parce que je vois le slam comme une approche parmi tant d’autres utilisées pour ce qui est des arts oratoires », précise celle qui a été nommée parmi les Noisemakers de l’année 2007 du Mirror.

Malgré le fait que la communauté slam soit bien liée au Canada, il n’en va pas de même pour les cercles francophones et anglophones de notre métropole. Elle avoue que ces deux groupes travaillent assez indépendamment. « J’imagine le slam francophone tellement dynamique et extraordinaire! Les deux approches sont différentes, je sens que j’ai beaucoup à apprendre de ce slam. J’aimerais que les deux cercles échangent et s’influencent », souhaite-t-elle.

La jeune poète a parcouru une partie du globe afin de partager son art, se défrichant ainsi un chemin bien à elle. Du Canada en passant par l’Argentine, Alessandra a participé à de nombreux festivals d’arts oratoires. Un saut de quelques mois au Ghana a également satisfait son constant désir d’aider les autres. « J’ai sans doute une conscience sociale très développée parce que dans ma famille, la conscience sociale est un élément très présent », révèle Alessandra. 

Bien que l’artiste désire toujours revenir à Montréal, elle avoue être d’un naturel nomade. « Je ferai des allées et venues! », résout-elle.


throwcollective.com

 

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