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Éthique urbaine: Trendz Alerts

Auteur: Martine Desjardins
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Éthique urbaine: Trendz Alerts

Vous ne l’avez sûrement pas encore remarqué pour cause de pelletage hyperactif en bottes Sorel, mais vos boutiques préférées ont renfloué leurs étagères de stock tout neuf qui sent bon le lin, le coton, la grosse marge de crédit maxed out. Je vous encourage donc à une consommation excessive aux fins d’un renouveau printanier nécessaire pour vous requinquer le canadien.

Pas de solde s.v.p.
] Quand se pointent les premiers rayons U.V. d’avril et que ressurgissent vos chaises de jardin en PVC ensevelies depuis un boutte, comme on dit, c’est le temps de passer à l’action.  Attendre quelques mois pour profiter des soldes? Je ne le recommande jamais, pour deux raisons. Depuis le mois d’octobre dernier qu’on porte les mêmes affaires: on a développé une allergie aux cachemires, leggings, skinny et vestes manches trois-quarts beiges et grises, mises et remises. Il est temps de s’offrir du changement et on est exactement 285 000 filles âgées de 18 à 34 ans à Montréal dans cette situation. La plus rapide gagnera! Enfin, quand arrivent les soldes d’été, soit aux alentours du 15 juillet, la saison «travail-été»est presque finie et les seuls achats intelligents à faire durant cette période sont pour les vacances: nouveau bikini, une sortie de bain (oui oui, ça revient en force, fini les shorts enfilés par-dessus le bas de bikini avec le cul mouillé) et une petite robe soleil sexy Collci qu’on ne portera de toute façon qu’une ou deux fois. On laisse donc les ventes aux touristes de passage!

En avril, change le fil
Trop souvent négligée: la mode de transition, celle qui nous transporte d’avril à juin, est tellement importante, qu’au Québec, elle devrait faire l’objet d’un cours spécifique dans le cadre de la réforme scolaire. Non, c’est pas OK de porter son manteau d’automne avec ses bottes d’hiver à la fin d’avril, au motif que ça donne rien de dépenser de l’argent pour deux mois! Deux mois sur douze en tout, c’est quand même assez long merci, c’est même 17% de votre vie. Sachez que l’automne et le printemps sont aussi opposés que l’été et l’hiver. J’exagère? Le printemps est coloré, alors que l’automne est gris. Des mocassins à l’automne pour les trottoirs secs, des bottes de caoutchouc pour la gadoue au printemps. Ah, vous n’aviez pas pensé à ça, oh que non! Pour vous aider à remédier à ce «fashion faux-pas», voici mes incontournables:

/un foulard de soie fleuri autour du cou, travaillé savamment à la Hermès on visite les sites Internet pour apprendre les 1001 façons de le porter.

/un trench plastifié blanc, jaune ou vert qui vous protègera à la fois de la pluie et de la mauvaise humeur – 3.1 Phillip Lim en offre un, sublime. Pour des versions plus abordables, rendez-vous chez H&M.

/des bottes «open toes» qui laissent voir votre pédicure beige. [

Buzz-o-meter
Pour se travailler un look vraiment dedans, on s’inspire des designers et des trendz qui marqueront la saison, sans toutefois en abuser. Entre autres, petites robes colorées: Alice & OIivia/ sacs acidulés: Kooba, Marc Jacobs, Chinese Laundry/ trenchs: Burberry Prorsum, Mackage/ imprimés éclatants: Sea by Chloé/ shorts relax: James Perse/ chemisiers légers et parfaits: Vince/ lunettes de soleil: Wayfarer de Ray-Ban ou les bigarrées de Dior.

On se laisse aussi tenter par nos designers québécois qui offrent super qualité et bons prix: Helmer, Tavan & Mitto, Complex Geometries et compagnie font en sorte que notre look se démarque complètement de l’uniforme standardisé «J’habite la planète terre et j’ai 21 ans» composé d’un hoodie bleu royal pour les garçons, d’un legging lustré et d’une robe tube pour les filles , offert par des chaînes se prétendant très éthiques et abordables, mais qui dans les faits ne sont pas si bon marché que ça finalement, et qui ont comme fâcheuse conséquence de tuer la mode locale.