Aller au contenu
Tuyaux concerts: finale des Francouvertes, Jason Collett et Gogol Bordello

Il y a ces choses qu’on fait pour passer le temps et les moments qui promettent d’être déterminants. Les demi-finales (et par conséquent la finale qui suivra) du concours Les Francouvertes font assurément partie de la seconde catégorie, puisque leur issue modèlera l’actualité de la scène locale des prochaines années. Après les deux premières soirées du 12 et du 13 avril, la dernière ronde a lieu ce mercredi 14 avril, au Lion d’or dès 20h, avec Alex Nevsky (nouvelle recrue d’Audiogram), Philémon Chante et L’Ours. Les deux derniers font partie de mes plus récents coups de cœur locaux.

J’aime bien me moquer du label Arts & Crafts, la grosse boîte de Kevin Drew de Broken Social Scene. Ses nouvelles recrues vont en se ressemblant et leur quête des bonnes vibes les rapproche parfois du rock chrétien. Il y a néanmoins quelques exceptions, dont Jason Collett, un auteur-compositeur fort, et Zeus, son groupe d’accompagnement. Ce dernier lançait en début d’année un fort bon album, Say Us, inspiré du pop-rock seventies des Wings et autres. Bref, tout ce beau monde joue ensemble ce jeudi 15 avril, au Petit Campus en compagnie de Bahamas.

Si on veut quelque chose de plus piquant, en ce même 15 avril, on s’enligne sur l’excellent combo électro-rock local Pom Pom War, digne descendant de Duchess Says et de We are Wolves, qui lance un premier EP attendu au Green Room. Il y aussi le quatuor californien Morning Benders qui s’arrête à la Sala Rossa, le même soir. Son album Big Echo a fait gémir l’élite «pitchforkienne», ce qui sera bien suffisant pour remplir la place. Entre vous, moi et le dépanneur vietnamien, il y a plus ou moins de fondement derrière cette excitation, mais si Grizzly Bear est votre truc, why not, pinotte?

Je pourrais dire la même chose pour le Suédois Kristian Matsson, alias The Tallest Man on Earth, dont l’album The Wild Hunt reçoit présentement beaucoup de collants dans le cahier. On parle quand même de folk bien foutu, dans la lignée de Bon Iver et Cie. Voilà un genre qui ne se bouscule pas au portillon, donc pour y goûter comme il faut, ça se passe au Petit Campus le 16 avril, avec Nurses en première partie. Pour se trémousser par après, sachez que des membres d’Islands seront les invités de la soirée Sextape Fridays, au Blue Dog.

Toujours le 16 avril, les amateurs de hip-hop ont rendez-vous à la quatrième édition des WordUp! Battles, au Bain Mathieu. Les MC Koriass, St-Saoul, Freddy Gruesum, Jam, Maybe Watson, Skilz, Jo RCA, Jean Joual, Loudmouth, e$#%, FiligraNn et SB s’affrontent dans le cadre de joutes oratoires a cappella.

Le 17 avril, la musique locale est à l’honneur. Côté rock, il y a le concert de clôture du festival Vue sur la relève, au National, avec le Roi Poisson, Polipe, Hôtel Morphée et Lila dit ça. Côté musique urbaine, Vox Sambou, membre du supergroupe Nomadic Massive et l’un des meilleurs MC à Montréal, sera du concert Ayiti Pap Mouri au Théâtre Télus, avec Wesli et Belo. On aura compris qu’il s’agit là d’un autre concert-bénéfice pour Haïti.

Gros party en perspective au Métropolis, le 18 avril, pour le retour de l’ensemble de punk gitan Gogol Bordello. Transcontinental Hustle, son nouvel album à paraître le 27 avril, est un peu plus calme que ses prédécesseurs, mais le groupe de Eugene Hütz demeure l’un des rares dignes descendants des papes du punk mondialisant, La Mano Negra.

Le 19 avril, l’ex-Moldy Peaches Adam Green est de retour au Petit Campus. L’homme n’a pas fait que des bons coups, mais il conserve notre respect éternel pour avoir signé la merveilleuse chanson Jessica Simpson. Ça se joue entre ça et Quasi, au Il Motore. Issu de Portland, Oregon, et composé d’ex-membres (entre autres) de Heatmiser (ça, c’était le band punk de feu Elliot Smith) et de Sleater-Kinney, le groupe a connu un léger déclin depuis le début des années 2000, mais reprend vraiment du poil de la bête sur American Gong, son tout nouvel effort.

Le 20 avril, le combo rock local Final Flash, dont le premier album est attendu depuis au moins un an, lance enfin officiellement l’objet (intitulé Homeless) au Savoy. L’album ne sera mis en vente physiquement que le 4 mai, mais bon, ne soyons pas trop pragmatiques. Pour qui file plus prog, les vétérans Trans Am s’arrêtent à la Sala Rossa, en compagnie de Nice Nice, un intéressant groupe noise-rock récemment recruté par le label électro Warp(!); tandis que Dosh (notre photo), un disciple du collectif Anticon qui fait de l’excellente musique électronique, est à la Casa del popolo.

 

Plus de contenu